Double assassinat au Canapé-Vert : Les autorités haïtiennes doivent mener une enquête indépendante

Le double assassinat de Daniel Dorsinvil et de son épouse : un acte d’intimidation des défenseurs des droits humains haïtiens, se demandent la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT).C’est en ces termes, en quelque sorte, que les deux organismes, dans le cadre de l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, expriment leur préoccupation suite à l’assassinat du défenseur des droits de l’Homme Daniel Dorsinvil et de son épouse le 8 février 2014 en Haïti.Dans un communiqué transmis à la presse le 14 février 2014, l’Observatoire a salué « les déclarations du Président de la République et de la Ministre des Droits humains et de la lutte contre l’extrême pauvreté, qui ont rapidement condamné ce double meurtre, mais s’interroge sur les propos du secrétaire d’Etat à la Sécurité publique, M. Réginald Delva, qui a évoqué un cas de braquage, banalisant ainsi le double assassinat avant même que la police ait pu mener à bien son enquête ». « L’Observatoire dénonce fermement cet assassinat, et appelle les autorités haïtiennes à diligenter une enquête prompte, exhaustive, impartiale et transparente afin d’identifier tous les responsables et de les sanctionner conformément à la loi ».Il rappelle que « La POHDH travaille sur des dossiers sensibles tels que la lutte contre l’impunité, la corruption ou le droit au logement. Exercer ce type d’activités dans un pays comme Haïti, où l’environnement institutionnel est dysfonctionnel et l’impunité règne, comporte des risques très élevés et pourrait être la cause ce double assassinat ». Trois jours avant le double assassinat, souligne-t-il, « le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), organisation membre de la POHDH, avait publié un rapport critique sur la situation des droits humains en Haïti à la veille de la rencontre du Président haïtien avec son homologue américain ».« Nous appelons les autorités haïtiennes à mener une enquête indépendante et à prendre toutes les mesures nécessaires pour déterminer les circonstances de la mort de Daniel Dorsinvil, qui dénonçait la corruption des organes de l’État haïtien. Le climat d’impunité grandissante qui règne en Haïti doit cesser immédiatement », a ajouté Gerald Staberock, secrétaire général de l’OMCT. Source : La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT). HA/radio Métropole Haïti

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