Eddy Labossière : le peuple haïtien n’est plus prêt à tolérer un taux de change de 120 gourdes pour un dollar

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L’économiste Eddy Labossière, estime normal que la monnaie nationale fluctue à la hausse ou à la baisse selon les aléas au sein de l’économie du pays. Mercredi, pendant le grand journal du soir, il jugé normal que la correction brutale qui vient d’intervenir sur le marché des changes n’avantage pas tous les secteurs économiques : « Lorsque le taux de change de la monnaie nationale menaçait d’atteinte 130 gourdes pour 1 dollar et que le pouvoir d’achat des plus pauvres s’effondrait, le Fond Monétaire International se taisait. Pourquoi donne-t-il de la voix maintenant que la situation s’inverse ? » S’il reconnait que certains secteurs comme la sous-traitance textile ou l’agriculture souffrent d’une gourde forte, Eddy Labossière affirme qu’il faut aussi prendre en compte l’impact social de la réévaluation de la monnaie nationale.Dans un pays normal, l’état compenserait les pertes de ceux qui pâtissent de cette situation, assure l’économiste. Mais selon son analyse l’économie haïtienne est dans une situation catastrophique, les structures en place favorisent la spéculation, plus que la production. Ce problème doit être adressé dans le cadre d’une conférence nationale afin de changer de paradigme, tout en tenant compte du fait que la population haïtienne n’est plus prête à faire les frais d’une politique monétaire hasardeuse, a lâché l’économiste Eddy Labossière pour conclure. AL / radio Métropole Haïti

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