Elections : oui ! disent les lavalassiens mais avec quel CEP …

Les parlementaires Lavalas maintiennent le cap sur la tenue des élections législatives avant janvier 2004. Le consensus est largement acquis sur l’objectif mais on est loin d’une entente sur les moyens d’atteindre les résultats escomptés. Dans le quotidien des élus Lavalas au Parlement , il n’y a qu’un sujet qui prédomine : élections , c’est le refrain du moment. Mais pourquoi cette velléité , cet engouement ? A cette question , la réponse est partout la même que ce soit au Sénat ou à la Chambre des Députés . Beauplan Evallières , sénateur du Nord-Ouest choisit de se faire conseiller de l’Opposition devant l’imminence d’un vide institutionnel en janvier 2004 . Des élections à n’importe quel prix rien que pour éviter un vide institutionnel au Parlement considéré comme étant une instance de contrôle vis-à-vis de l’Exécutif . Un Exécutif qui risque de devenir tyranique , selon les propos de Philor Dominique . Le député de Jean Rabel l’a bien exprimé , à son avis , il y a de bonnes raisons d’avoir des élections coûte que coûte avant 2004. « C’est une nécessité de tenir ces joutes pour le bien du pays », renchérit son collègue de la troisième circonscription de Port-au-Prince, Simson Libérus. « Peu importe la date ou le mois retenu , l’essentiel c’est de ne pas traverser l’année 2003 » , indique-t-il. « Il n’y a pas à sortir de là , les élections doivent se tenir avant 2004 », affirment haut et fort les partisans du Président Aristide . Mais avec quel Conseil Electoral Provisoire (CEP) ? A ce niveau , tout le monde n’est pas sur la même longueur d’onde au Palais Législatif. Si pour certains, le conseil dirigé par Alix Lamarque est qualifié pour livrer la marchandise , d’autres cependant misent sur celui prévu dans le cadre de l’accord initial dans l’esprit de la Résolution 822 de l’Organisation des Etats Américains (OEA) . Un véritable flou persiste donc sur le profil des futurs organisateurs du scrutin tant souhaité par Lavalas et les jours passent .