En attendant des dispositions, les autorités expriment leur indignation face aux kidnappings

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Le chef de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (Minustah), Hédi Annabi, se déclare préoccupé par la recrudescence des actes d’enlèvement dans le pays. Il réitère l’appui de la mission de l’ONU à la police, rappelant que les autorités haïtiennes sont les premiers responsables de la sécurité publique. » Nous sommes concernés par le kidnapping et nous demandons aux Etats membres de nous donner des moyens supplémentaires afin d’offrir un meilleur support à la PNH », ajoute t-il. En début de semaine, le chef de l’état avait fait part de ses préoccupations face à la recrudescence des actes d’enlèvement.René Préval avait souligné que 25 cas de kidnapping avaient été recensés par les autorités au cours du mois de mai. Le président Préval a visiblement souhaité l’aide de la Minustah pour faire face à ce problème révélant avoir eu un entretien avec le chef de la mission de l’ONU. René Préval espère qu’un plus grand nombre de militaires de la Minustah soient remplacés par des policiers pour affronter la nouvelle situation. » Les conditions ont changé il faut plus de policiers onusiens pour accompagner les policiers haïtiens parce que des individus armés causent beaucoup de torts aux familles haïtiennes », dit-il qualifiant d’horribles les récents actes d’enlèvements. Ces crimes odieux poussent le sénateur Andrice Riché à réclamer l’instauration de la peine de mort pour une période de 6 mois dans le pays. » Je crois qu’il faut accorder des pouvoirs exceptionnels au chef de l’état pour suspendre certains articles de la constitution », argue t-il préconisant la tolérance zéro contre les criminels. La recrudescence des actes d’enlèvement est également enregistrée dans la ville du Cap Haïtien où 5 cas de kidnapping ont été recensés en moins de 3 jours. Un responsable d’organisation de défense des droits humains révèle qu’au moins une des personnes séquestrées a été assassinée.

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