Les pays membres de l’Organisation des Etats Américains (OEA) ont adopté, le mardi 4 juin 2002, une résolution sur Haïti au troisième jour de l’assemblée annuelle de l’organisation à la Barbade. Dans ce texte en douze (12) points, l’OEA exhorte les protagonistes à reprendre au plus vite les négociations pour sortir le pays de l’impasse. Le document au point 5 exhorte » le gouvernement d’Haiti et tous les partis politiques à reprendre dans un esprit de compromis les négociations en vue de parvenir à une solution de la crise et en tenant compte des prérogatives électorales constitutionnelles du gouvernement d’Haiti d’établir un calendrier pour les élections législatives , locales techniquement réalisable par un Conseil Electoral indépendant , crédible et neutre » . L’OEA a également félicité le gouvernement haitien pour son appui au déploiement de la mission technique et appelé l’ensemble des secteurs à appuyer les activités et recommandations de sa mission spéciale , de la commission d’enquête sur les évènements du 17 décembre 2001 et du conseil consultatif sur les réparations . Sur le plan des droits humains , l’assemblée générale de l’OEA a demandé à la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme (CIDH) et à la commission des droits humains de l’ONU de rester activement engagées dans ce domaine en Haïti. Sur le plan économique , l’Organisation Régionale exhorte au point 8 de la résolution » le gouvernement d’Haïti et les institutions financières internationales en prévisions d’une solution négociée de la crise politique et de la reprise ultérieure d’une coopération économique normale , à entamer des pourparlers y compris des consultations avec des institutions et organisations haitiennes pertinentes pour surmonter les problèmes financiers et techniques en suspens et les étapes de procédure ». Le ministre des affaires étrangères, Philippe Antonio Joseph, dit relever des points positifs dans la résolution de l’OEA à l’issue du sommet de Barbade . Le chancelier déclare souhaiter la reprise au plus vite des discussions de sortie de crise. Haiti est plongée dans une grave crise politique depuis les élections législatives et locales contestées du 21 mai 2000 qui ont donné une large majorité au parti au pouvoir , Fanmi Lavalas . La communauté internationale a suspendu une partie de son assistance au gouvernement haitien et réclame un accord politique entre le Pouvoir et l’Opposition avant de dégeler les fonds . L’OEA , principal médiateur , tente en vain depuis deux (2) ans , d’obtenir un compromis . En annexe les douze (12) points de la résolution de l’OEA en anglais : 1-To commend the Secretary General and the Assistant Secretary General for their constructive steps taken to implement CP/RES. 806, including the appointment of a Commission of Inquiry into the events of December 17, 2001, the establishment of an Advisory Council on Reparations, and the deployment of an OAS Special Mission for Strengthening Democracy in Haiti.2.To commend the Government of Haiti for its cooperation in the deployment of the OAS Special Mission and for its support extended to the members of the Mission. 3.To commend the Caribbean Community (CARICOM) for its active participation with the OAS in seeking a solution to the crisis in Haiti and the Group of Friends on Haiti for their ongoing support to the Secretary General and his efforts. 4.To call upon the Government of Haiti, all Haitian political parties and civil society to provide full support for the dialogue process and for the activities and recommendations of the OAS Special Mission, the Commission of Inquiry, and the Advisory Council on Reparations. 5.To urge the Government of Haiti and all political parties to resume in the spirit of compromise, negotiations aimed at achieving a solution to the crisis and, taking into consideration the Government of Haiti’s constitutional electoral prerogatives, establishing a timetable for technically feasible legislative and local elections supervised by an independent, credible and neutral electoral council. 6.To urge the Government of Haiti to strengthen efforts to combat impunity and to place the highest priority on strengthening judicial institutions, with a view to establishing a climate of security conducive to reconciliation among the parties involved in the crisis that arose from the elections of May 21, 2000 and also conducive to free, fair, and transparent elections and related political party activities. 7.To request the Secretary General to continue to work with the Special Mission and to assist the Government of Haiti in reinforcing security, strengthening the judicial system, protecting human rights and improving overall governance. 8.To urge that the Government of Haiti and the international financial institutions, in anticipation of a negotiated solution to the political crisis and the eventual resumption of normal economic cooperation, initiate discussions, including consultations with relevant Haitian institutions and organizations, to address the unresolved financial and technical issues and procedural steps. 9.To request the Secretary General to use his “good offices” to facilitate these discussions and ask that he report regularly to the Permanent Council on his efforts. 10.To welcome and encourage the initial steps undertaken by the Inter-American Commission on Human Rights and the United Nations Commission on Human Rights aimed at improving respect for human rights in Haiti and urge them to remain actively engaged in these efforts. 11.To urge the member states and the Group of Friends on Haiti to continue to support the efforts of the OAS Secretary General in Haiti to foster understanding and dialogue and to request all parties in Haiti to exercise restraint in their discussions and their conduct relating to violence. 12.To request the Secretary General to report to the Permanent Council or to the General Assembly, as appropriate, on the implementation of this resolution. Source : site officiel de l’OEA
Enième appel de l’OEA à une solution urgente à la crise politique
Publicité