Le commandant des militaires brésiliens déployés en Haïti annonce l’ouverture d’une enquête autour d’un incident survenu le 20 octobre 2004 au « Portail Léogane » ( entrée sud de Port-au-Prince) où un agent de la PNH, Jean Massillon, a été malmené par des soldats du Brésil. Dans une correspondance adressée au directeur général de la police, Léon Charles, le général de brigade Américo Salvador D. Oliveira dit espérer que cet incident ne viendra pas altérer les relations entre la PNH et la Minustah. Le responsable des soldats brésiliens souligne que la détérioration des relations entre la Minustah et la police ferait l’affaire des gens et entités qui exercent la violence à la capitale. Le général de brigade Américo Salvador D. Oliveira souhaite que le dossier de l’altercation entre un agent de la PNH et un soldat de la Minustah soit bien appréhendé pour aboutir à des conclusions « mûres et cohérentes ». De son côté, l’avocat du policier réclame réparation pour son client de la part de la Minustah vu que ces casques bleus de l’ONU bénéficient de l’immunité diplomatique. Maitre Kendy Joseph du cabinet Sévère demande aux responsables haïtiens et de la Minustah de se prononcer sur le dossier. Le policier Jean Massillon qui a été frappé par des brésiliens continue de recevoir des soins à l’hôpital du Canapé-Vert. Dans des déclarations à la presse, il affirme qu’il s’était identifié comme agent de police et déclare ne pas comprendre l’attitude des militaires brésiliens . En conférence de presse, le jeudi 21 octobre, le ministre de la justice et de la sécurité publique, Bernard Gousse, a indiqué que le gouvernement a fait part de sa position à la Minustah sur l’incident. Il s’agit du premier incident du genre enregistré entre la PNH et la Minustah depuis l’entrée en fonction des militaires onusiens en juin dernier.
Enquête de la Minustah sur la bastonnade d’un policier haïtien par des militaires brésiliens
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