Le gouvernement brésilien presse la communauté internationale d’accélérer le processus de décaissement des fonds prévus pour Haïti. Dans des déclarations faites dans la presse , le ministre brésilien des affaires étrangères Celso Amorim a dénoncé la lourde bureaucratie au niveau de la communauté internationale qui retarde le déblocage des fonds. Dans le même temps, le chancelier invite le gouvernement en place à dialoguer avec l’opposition Lavalas. Le chef de la diplomatie brésilienne soutient que la paix a un prix et que la paix ne sera jamais gratuite si l’on ne travaille pas à la défendre. Celso Amorim affirme que le Brésil a l’autorité morale pour formuler une telle demande vu qu’il est sur place en Haïti avec tous les risques que cela comporte. Le Brésil commande les troupes onusiennes de la Minustah. Depuis le 30 septembre, les activistes armés lavalas qui réclament le retour de l’ex-président Aristide ont déclenché une vague de violence à Port-au-Prince ( la capitale) faisant plus de 30 morts. Certaines des victimes sont des policiers qui ont été décapités dans le cadre de ce que les chimères lavalas appellent « l’Opération Bagdad ». Le Président provisoire Boniface Alexandre qualifie les activistes armés lavalas de terroristes qu’il faut traiter en tant que tel. Jusqu’ici, le parti Fanmi Lavalas de M.Aristide réfugié en Afrique du Sud n’a condamné ces violences. La formation politique parle de préférence de persécutions contre ses partisans. Par ailleurs, le ministre brésilien a souligné qu’Haïti ne doit pas être considéré comme un cas perdu. Celso Amarim plaide en faveur du renforcement de l’effectif des casques bleus déployés en Haïti au sein de la Mission des Nations Unies de Stabilisation. De son côté, le ministre brésilien de la défense insiste sur la formation de nouveaux agents de la police en Haïti. Selon José Viegas, le plan relatif à la sortie de 1622 policiers doit être accéléré. Le ministre brésilien de la défense croit également que davantage de policiers internationaux doivent être déployés en Haïti dans le cadre de la formation de la police nationale. Le ministre brésilien de la défense José Viegas encourage aussi la mise en œuvre de projets comme la réhabilitation du réseau électrique, la construction de routes et l’assainissement de la capitale pour ramener la paix.
Le Brésil en faveur du déblocage des fonds pour Haïti et d’un dialogue avec les lavalassiens
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