Une cérémonie à l’Académie de Police à Frères a marqué la passation d’autorité, ce mardi 1er juin 2004, entre la Force Intérimaire Multinationale en Haïti (FIMH) au pays depuis le 29 février et la Mission de Stabilisation des Nations Unies en Haïti (MINUSTAH ), en présence notamment des autorités haïtiennes. Le drapeau bleu de l’ONU est hissé et les militaires chiliens ont échangé leur bérêt national contre celui des Nations Unies, la MINUSTAH a fait officiellement son entrée en Haïti. 45 militaires et 8 policiers constitueront l’Etat major de cette mission de la Force multinationale de maintien de la paix à la force de stabilisation commandée par le général brésilien Augusto Heleno. Les 6.700 militaires et les 1622 agents de la police civile ne seront pas tous déployés dès ce 1er juin. A ses débuts, la mission devra notamment compter sur les 340 chiliens et les 700 canadiens présents encore pour trois mois ainsi que les français qui resteront au pays jusqu’au 30 juin. Officiellement, la MINUSTAH viendra appuyer le processus constitutionnel et politique aux côtés de la police nationale en assurant un climat sûr et stable. La composante militaire de la mission aidera à maintenir un climat de sécurité et de stabilité dans l’ensemble du pays, elle devrait aider au rétablissement et au maintien de l’ordre public. Elle comprendra une cellule civilo-militaire qui sera chargée d’assurer la liaison avec les communautaires locales. Le maintien de l’ordre et de la sécurité publique continuera de relever de la responsabilité de la police nationale. Cependant, la MINUSTAH aidera au rétablissement et au maintien de l’Etat de droit, de la sécurité publique et de l’ordre public en Haïti, notamment en fournissant un appui opérationnel à la PNH et aux garde-côtes haïtiens en la renforcant sur le plan institutionnel, en remettant sur pied le système pénitentiaire, écrit le bureau des Nations Unies en Haïti. La MINUSTAH fait penser un peu aux précédentes missions MANUH, MIPONUH, MINUAH et MITNUH qui avaient pratiquement des missions similaires pour des résultats peu probants . Mais, là où les précédentes missions ont échoué, la MINUSTAH devra réussir, affirme son porte-parole, Toussaint Kongo Doudou. 6700 casques bleus, 1622 agents de police civile remplaceront progressivement les quelques trois mille militaires de la force intérimaire dans le cadre d’une mission multidimensionnelle de six mois renouvelable, selon la résolution 1542 votée par le Conseil de sécurité le 30 avril dernier. La MINUSTAH est déployée au terme du chapitre 7 de la charte des Nations Unies, c’est le plus fort mandat de l’organisation des Nations Unies, ce qui suppose l’utilisation de la force pour réussir la mission.
Entrée en fonction de la MINUSTAH
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