Fin de mission pour la Force Intérimaire Multinationale en Haïti (FIMH). Bilan mitigé…

Dans les résolutions 1529 et 1542 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, il est indiqué que la force multinationale a pour mission de créer un environnement sécuritaire et stable en Haïti, après le départ de l’ex-président Jean Bertrand Aristide, le 29 février 2004. Dans la 1529, il était prévu que la mission avait une durée initiale de six mois avec intention de renouvellement jusqu’à 24 mois. Selon la 1542, quelque 6.700 hommes de troupes devraient être déployés en Haïti à partir de ce 1er juin. On prévoit le déploiement de 1622 policiers civils ajoutés au staff civil additionnel international et local. Si des citoyens haïtiens ont encore le cœur en écharpe face à la poursuite des actes d’insécurité, peu avant la prise des responsabilités par la MINUSTAH, le colonel américain David Lapan, le porte-parole de la FIMH,forte de 3000 hommes, s’est félicité du travail accompli par les français et les américains depuis le 29 février dernier. Dans les quartiers de la capitale et de la province, des patrouilles de la force multinationale sont souvent perceptibles, reconnaissent divers secteurs de la population. Mais des fois, des interventions faites par des éléments de la force multinationale sont critiquées par les citoyens . De même que les mauvais traitements infligés par des militaires étrangers à des policiers haïtiens parfois en uniforme. plusieurs secteurs dressent un bilan contrasté du travail de la force multinationale. Ils admettent que sa présence a évité au pays la guerre civile et contribué à ramener une certaine sérénité mais critiquent son comportement dans le dossier du désarmement. Très peu d’armes illégales ont été saisies, se plaignent bon nombre d’habitants de Port-au-Prince, la capitale. L’attitude des militaires et policiers de l’ONU sera-t-elle différente quand on sait qu’ils auront la longue mission de stabilisation en Haïti ? se demandent plus d’un. Il est à noter que, officiellement, les américains et les français qui ont été les premiers à fouler le sol haïtien après le départ de l’ancien régime quitteront graduellement le pays d’ici à la fin du mois de juin. Les militaires canadiens resteront encore trois mois tandis que les chiliens intègrent la force de l’ONU commandée par le Brésil. Cependant, selon certaines sources, un petit contingent de militaires américains sera stationné en Haïti.

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