Evènements du 19 février : choc au sein de la communauté universitaire et de la population

L’inquiétude est vive à l’Inaghei et à la faculté des Sciences Humaines après l’évasion massive du samedi 19 février 2005 au Pénitencier National. Les étudiants sont particulièrement bouleversés par l’escapade du dénommé « Yvon Zap Zap » impliqué dans les violences du 5 décembre 2003 sur l’université. « Yvon Zap Zap » est un activiste armé lavalas qui serait l’un des auteurs de l’agression sur le recteur de l’Université d’Etat, Pierre Marie Paquiot, au cours de laquelle ses jambes ont été fracturées suite aux coups de barres de fer reçus. A l’Inaghei, les étudiants n’étaient pas trop enclins à s’exprimer mais ceux qui ont accepté de livrer leurs impressions se montrent indignés dans la mesure où « Yvon Zap Zap » a causé beaucoup de tort à la communauté universitaire, il y a plus d’un an. Les étudiants interrogés parlent de légèreté, d’absence d’autorité, d’autres de complicité en commentant les évènements du 19 février. Les étudiants disent craindre pour leur sécurité. Devant une telle situation, ils en appellent à l’intervention du gouvernement. Arrivé au Bel-Air dans l’après-midi du samedi 19 février, « Yvon ZapZap », sur une radio de la capitale, s’est vanté du coup réalisé et a menacé le gouvernement de le déloger d’ici une quinzaine de jours. Les port-au-Princiens ne cachent pas leur stupéfaction après les incidents enregistrés samedi au Pénitencier national. Bon nombre d’habitants de la capitale expriment leurs appréhensions pour la sécurité de la ville après l’évasion de plusieurs membres de l’opération Bagdad. La faiblesse des structures étatiques est l’une des causes des évènements au Pénitencier national, déclarent des citadins. En ce sens, ils font des recommandations au gouvernement afin d’éviter la répétition de tels actes. La fuite de plus de 400 prisonniers parmi eux des bandits inquiète au plus haut point les port-au-princiens. Ils ne savent à quel saint se vouer face à cette situation. 481 personnes se sont évadées, sanedi dernier. Entretemps, une quinzaine ont été retrouvées par les autorités. Bon nombre des fugitifs sont des activistes armés lavalas de l’opération Bagdad.

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