Evènements du 19 février : La Communauté Internationale réticente à l’idée de démission du gouvernement intérimaire

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Les représentants de la communauté internationale en Haïti, pour la plupart, ne voient pas d’un bon œil la démarche d’un groupe de partis politiques réclamant la démission du gouvernement intérimaire de Gérard Latortue après l’évasion massive et spectaculaire enregistrée au Pénitencier National, le samedi 19 février 2005, à Port-au-Prince. Dans des entretiens informels avec des représentants de ce groupe de partis, le lundi 21 février, des diplomates auraient clairement exprimé leur désaccord avec une telle initiative, a appris Radio Métropole. Auparavant, ces dirigeants politiques avaient formellement réclamé la démission du Premier ministre auprès du Président provisoire Boniface Alexandre. Selon les informations recueillies par Radio Métropole, des diplomates auraient fait remarquer à ces responsables de partis que leur agenda ne correspondait pas avec la tenue des élections générales à la fin de l’année. Ces représentants étrangers auraient rappelé aux dirigeants de partis concernés l’appui de la communauté internationale au gouvernement intérimaire qui doit absolument créer les conditions à la tenue des élections cette année 2005. Une coalition de partis conduite dont « Tèt Ansanm », MNP-28, PPRH, MRN réclame le départ du gouvernement de transition et annonce qu’elle travaille sur une alternative. Entretemps, l’ambassadeur du Canada en Haïti croit que la Police nationale doit serrer les rangs après l’évasion spectaculaire des prisonniers,samedi. Le diplomate Claude Boucher qui s’exprimait dans la soirée du lundi 21 février a souhaité que la police adopte des mesures pour corriger la situation avec l’appui de la Minustah.

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