Selon un rapport publié cette semaine par la Banque Centrale Dominicaine, l’économie dominicaine a affiché une croissance presque nulle au cours des six premiers mois de l’année 2001 confirmant le net ralentissement des affaires dans ce pays. En effet, après avoir enregistré un taux de croissance négatif de 1.5 % durant les trois premiers de l’année 2001, l’économie a connu une certaine récupération accusant un taux de croissance de 1.8 % pour donner lieu à une croissance de seulement 0.1 % au cours du premier semestre. Les experts de la Banque Centrale Dominicaine ont indiqué que les secteurs Eau et Electricité et Communications ont affiché les taux de croissance de croissance les plus élevés durant la période janvier – juin 2001, soit respectivement 19.3 % et 21 %. Le secteur de l’Agriculture a crû, de son côté, à un rythme de 6.6 %. Quant aux secteurs des Zones Franches et du Tourisme, deux importants piliers de l’économie dominicaine, ils ont accusé des croissances assez faibles, soit 3 % et 2.7 %. Le gouverneur de la Banque Centrale Dominicaine, Frank Guerrero Prats, s’est déclaré optimiste concernant un renforcement de la récupération économique au cours des six derniers mois de l’année 2001 mais il encourage les hommes d’affaires dominicains à prendre confiance et à investir afin de garantir la reprise. Le numéro un de la Banque Centrale Dominicaine a souligné que les pressions inflationnistes ont été maintenues sous contrôle durant le premier semestre de l’année 2001. En fait, le taux d’inflation cumulé durant cette période est estimé à 2.3 % et l’on prévoit que l’augmentation en moyenne des prix devrait osciller entre 6 % et 8 % sur l’ensemble de l’année. M. Prats a expliqué que la réduction des pressions inflationnistes dans l’économie dominicaine a permis aux autorités monétaires de réduire les taux d’intérêt directeurs au niveau du système bancaire dominicain contribuant ainsi à une chute du loyer de l’argent pour les agents économiques. Analysant la situation économique de la République Dominicaine un an après l’arrivée au pouvoir du président Hipolito Mejia, le secrétaire d’Etat des Finances Fernando Alvarez Bogaert a indiqué que le gouvernement avait un défi énorme à relever en raison des importants déséquilibres enregistrés durant l’année 2000 résultant de facteurs tant internes qu’externes. M. Bogaert a indiqué que le gouvernement a dû faire des choix très difficiles en réalisant des réformes économiques comme l’ajustement fiscal mais a assuré que la population devrait en bénéficier à l’avenir. Il importe de souligner que la contraction de l’économie dominicaine pourrait avoir des répercussionn négatives sur Haïti en raison du refoulement probable de travailleurs haïtiens incapables de trouver un emploi en République Dominicaine. Kesner Pharel – Economiste – Radio Métropole – kfpharel@hotmail.com
Faible croissance de l’économie dominicaine au cours des six premiers mois de l’année 2001
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