Fin de l’opération de la police et de la Minustah au Bel-Air : plusieurs dizaines d’arrestations

L’opération conjointe de la police et de la Minustah contre les activistes armés lavalas dans le quartier populaire dénommé Bel-Air à Port-au-Prince qui a débuté tôt dans la matinée de ce mercredi 6 octobre 2004 a pris fin. Au moins 75 personnes ont été arrêtées. L’annonce est faite par le porte-parole de la police nationale, Gessy Cameau Coicou. Le commissaire divisionnaire indique que cette opération a été menée à la suite d’informations faisant état d’une attaque contre le Palais Présidentiel à partir d’une mitraillette M-50 installée au Bel-Air. Ce quartier populaire surplombe la zone du Champ de Mars où se situe la Présidence. L’opération menée par 200 militaires de la Minustah et 150 policiers n’a pas permis de confisquer des armes qui ont été déplacées peu avant l’arrivée des forces de l’ordre, déclare le porte-parole de la PNH. La décision des autorités de mener une action conjointe a été prise lors d’une réunion à la Primature, mardi soir, entre le Conseil supérieur de la police présidé par le Premier ministre Gérard Latortue, les représentants des composantes militaire et policière de la Minustah et du secteur des affaires très affecté par les violences. Il a été également décidé de la création d’un Centre d’opération commun et du rappel à Port-au-Prince de plusieurs unités de la Mission onusienne de stabilisation basées en province. Peu après le départ des forces de l’ordre, plusieurs témoins rapportent que des activistes lavalas sont revenus dans la zone du Bel-Air créant une situation de troubles.

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