Les bandits pro-lavalas persistent et signent: au moins trois personnes tuées dont un militaire démobilisé décapité

Port-au-Prince a connu, mardi, une nouvelle journée de tension qui s’est soldée par la mort d’au moins trois personnes dont un militaire démobilisé qui a été décapité par des partisans armés du président déchu Jean Bertrand Aristide. Ces proches de l’ancien régime qui ont revendiqué le meurtre de l’ancien militaire déclarent envoyer un signal clair au commandant des soldats de l’armée démobilisée qui, aurait annoncé sur les ondes d’une radio de la capitale que ses troupes étaient sur le point d’intervenir dans les quartiers de Bel-Air, de Martissant et de Cité Soleil pour débarasser le pays des bandits qui perturbent l’ordre public. « Nous n’avons aucun problème avec la police et la population mais pour ce qu’il s’agit des anciens militaires, ils doivent savoir que nous n’allons pas tolérer leur présence dans le pays », a notamment déclaré un porte-parole du mouvement. En réaction, l’ex-sergent Ravix Rémissainth a confirmé la mort de son frère d’arme dans la zone de Bel-Air, mardi après-midi. Il a accordé un délai de 48 heures au gouvernement, à compter de mardi, pour qu’il mette un terme aux actions des bandits lavalas. Ravix Rémissainth menace d’intervenir dans le fief des partisans de Jean Bertrand Aristide pour chasser les bandits qui sèment le deuil dans le pays. « Nous avons les moyens pour faire face aux chimères et nous sommes à la disposition des autorités pour d’éventuelles opérations spécifiques », a laissé entendre Ravix Rémissaint précisant que 72 heures suffisent pour donner une bonne leçon aux bandits Outre la zone de Bel-Air, le quartier de Martissant a été le théatre, mardi matin, de violence orchestrée par des individus armés qui réclament le retour physique de Jean Bertrand Aristide dans le pays. Ces bandits ont cassé des pare-brise et brûlé des véhicules provoquant une situation de tension au bas de la ville.

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