Formation du nouveau Conseil Electoral : le temps presse pour lavalas

Le compte à rebours a commencé pour le Chef de l’Etat haïtien, Jean Bertrand Aristide, qui se propose de former un Conseil Electoral Provisoire (CEP) indépendant d’ici le 25 juin comme le recommande l’Organisation des Etats Américains (OEA). La tâche apparait, pour le moment, délicate pour M. Aristide qui n’a toujours pas dissipé les craintes de certains secteurs clefs relatives à la crédibilité du prochain Conseil sans un compromis. On est à une semaine de l’échéance et les négociations semblent incontournables, du moins pour l’instant. A moins de huit (8) jours de la date butoir du 25 juin pour la constitution du nouveau Conseil Electoral Provisoire (CEP) indépendant, la présidence semble avoir du mal à faire ébranler l’appareil électoral comme le recommande l’OEA. Bien des secteurs clé hésitent à se lancer dans l’entreprise ou du moins cherchent à obtenir des garanties. L’Eglise Catholique a répondu à la lettre du président de la République l’invitant à prendre part au CEP en faisant certaines propositions relatives à la crédibilité du prochain Conseil. Parallèlement, la Communauté Protestante explore les voies et moyens d’intégrer l’institution électorale. Cette ambiance de réticence a conduit à la réalisation, le week-end écoulé, de plusieurs rencontres à travers des navettes entre les protagonistes. Des participants à ces réunions se sont refusés à tout commentaire. Toutefois, cette série de discussions aurait porté fruit, avons-nous appris puisque les protagonistes devraient formellement se réunir cette semaine pour étudier les possibilités de jeter les bases d’un consensus autour du CEP. Entre temps, le parti au pouvoir, Fanmi Lavalas, souhaite l’accélération du processus de formation du Conseil Electoral Provisoire (CEP) dans les jours à venir. La Fanmi Lavalas espère la participation des secteurs invités à prendre part au CEP pour mettre sur pied une machine électorale crédible.” Nous encourageons tous les secteurs à se faire représenter dans ce CEP qui sera crédible” a notamment déclaré le porte-parole du parti de Jean Bertrand Aristide, Jonas Petit, qui mise beaucoup sur ce processus pour résoudre la crise.