Les obsèques du journaliste Brignol Lindor tué lundi dernier non loin de la ville de Petit-Goave sont chantées ce mardi 11 décembre. Le frère de la victime, Moréno Lindor, souhaite que ces funérailles puissent se dérouler dans le calme car, a t-il rappelé,le responsable de la salle des nouvelles à Radio Echo 2000 était contre la violence. M. Lindor qui s’exprimait sur les ondes de Radio Métropole a fait savoir que la situation demeurait très difficile à Petit-Goave. «Les autorités locales continuent de nous persécuter, de menacer le staff de Radio Echo 2000 » a dénoncé Moréno Lindor qui affirme que son frère était le fils aimé de la famille et pour la population de Petit-Goave, il était un père respectueux et respecté. A l’occasion des funérailles de Brignol Lindor, les autorités communales de Petit-Goave ont décrêté une journée de deuil. Dans une note rendue publique durant le week-end dernier, les maires de Petit-Goave déclarent partager la douleur de la famille Lindor. Le Conseil municipal contesté condamne une nouvelle fois la tentative d’assassinat sur la personne de Duverger Cius, un employé de l’Autorité Portuaire Nationale (APN) et membre d’op lavalas. Dans ce communiqué le conseil municipal de Petit-Goave dit souhaiter également l’arrestation des auteurs de ces violences. Les écoles, le commerce et l’administration publique dans la ville chômeront ce mardi 11 décembre, annoncent les membres du cartel municipal. Ce communiqué porte les signatures des trois (3) membres de l’administration communale de Petit-Goave dont Dumay Bonny qui fait l’objet d’un mandat dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Brignol Lindor. Le maire adjoint de Petit-Goave Dumay Bonny avait souhaité l’application de la formule zéro tolérance contre certains habitants de la ville dont le journaliste Brignol Lindor lynché quelques jours plus tard. Le dirigeant de la Convergence Démocratique à Petit-Goave, Déus Jean François, qualifie « d’insolite » ce communiqué de presse publié par le conseil communal de la ville. L’ancien parlementaire rappelle que les portes de la mairie sont fermées depuis une semaine et les maires sont pratiquement dans le maquis. Déus Jean François rejette cet appel des maires qui souhaitent faire de ce mardi 11 décembre une journée de deuil à Petit-Goave. «Ce sont des hypocrites et des criminels. Ils ont souhaité publiquement la mort de Brignol Lindor» s’indigne Déus Jean François qui rappelle que des mandats sont émis à l’encontre de ces responsables lavalas. La ville de Petit-Goave qui se prépare à mettre en terre Brignol Lindor demain est plutôt calme ce lundi 10 décembre mais les rumeurs de troubles vont bon train à l’occasion des obsèques du journaliste.Plusieurs délégations de journalistes de différentes régions du pays doivent participer aux funérailles et l’Association des Journalistes Haïtiens (AJH) souhaite une journée de deuil à travers les médias pour ce mardi 11 décembre. Entre temps, les directeurs de médias de la capitale ont été invités par la direction générale de la police à une réunion ce lundi matin.
Funérailles du directeur de la salle des nouvelles de Radio Echo 2000 ce mardi sur fond de tension à Petit-Goave
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