Gérard Gourgues appuie le projet d’amendement de la constitution

Le bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, Gérard Gourgues, déclare que la constitution de 1987 a été rédigée après une crise et dans l’euphorie de la révolution de 1986. La constitution de 1987 est spéciale parce qu’elle a été ratifiée par referendum, et parce qu’elle ferme pratiquement la porte à tout amendement souligne le juriste précisant  » une constitution est une nécessité d’un moment d’une époque ». Il recommande la création d’un forum national pour analyser la loi mère, expliquant que cette assemblée  » de sages et de juristes » aura pour mission de formuler des recommandations à l’exécutif et au parlement. » Ou bien on passe a une assemblée constituante ou bien on amende celle de 1987″, soutient Maître Gourgues rappelant que tous les secteurs de la vie nationale, religieux, société civile, et partis politiques devraient designer des représentants. Tout en estimant qu’il faut réparer les erreurs, le bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince lance une mise en garde pour ne pas sombrer à nouveau dans l’hystérie de 1987.Pour lui les leaders politiques et les dirigeants de la société civile ont acquis beaucoup d’expérience ces 20 dernières années.  » La structure de la constitution de 1987 est bonne », assure Gérard Gourgues qui croit que même une assemblée constituante devrait garder les grandes lignes de cette charte.En modifiant la constitution Maître Gourgues rappelle qu’il faut éviter de tomber dans les excès comme ce fut le cas pour l’article 291. Interrogé sur les chapitres à amender le bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-prince cite ceux relatifs à la double nationalité, aux forces armées et aux collectivités territoriales. » Il y a un besoin urgent de modifier la constitution qui a causé trop de larmes », indique t-il rappelant qu’une constitution ne peut pas être une œuvre figée, elle doit grandir pour répondre aux besoins de la nation. Maître Gourgues révèle avoir pris part aux négociations initiées par l’historien Claude Moise, précisant que les membres de la cour de cassation ont été consultés par l’exécutif.  » La modification de la constitution est une nécessité parce qu’on ne peut pas vivre dans une sorte de stagnation institutionnelle », conclut –il.

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