Gérard Latortue minimise la démission de deux membres du Conseil des sages

Le premier ministre haïtien, Gérard Latortue, rentré au pays mercredi matin après un voyage d’une semaine qui l’a conduit à Trinidad Tobago et aux Etats-Unis, a minimisé la démission de deux membres du Conseil des sages. Le chef du gouvernement intérimaire a sévèrement critiqué le fonctionnement du Conseil des sages arguant que ses membres ont voulu se substituer à l’équipe gouvernementale. Gérard Latortue dit accepter la démission du professeur Christian Rousseau ainsi que celle de Danielle Magloire tout en indiquant que le mandat des membres du Conseil des sages arrivait à expiration.Christian Rousseau et Danielle Magloire, deux membres du Conseil des Sages, ont remis leur démission lundi. Ils entendent ainsi protester contre l’installation des nouveaux juges de la Cour de cassation par le gouvernement intérimaire haïtien. Le professeur Rousseau et Mme Magloire entendent également dénoncer les conditions dans lesquelles les élections vont se tenir le 7 février 2006 tout en déplorant le fait que leurs remarques n’aient pas été prises en compte par les responsables du Conseil électoral provisoire (Cep).Le professeur Christian Rousseau, a déclaré jeudi dernier que « le processus électoral est sur la mauvaise voie », estimant que la plupart des problèmes évoqués par des candidats ne sont toujours pas résolus par le Conseil électoral provisoire(Cep) à moins d’une semaine des joutes. Le conseiller qui participait à une réunion d’évaluation du processus électoral a affirmé que les nombreuses difficultés auxquelles fait face le scrutin permettent de conclure que les conditions ne sont pas réunies pour l’organisation de bonnes élections en Haïti le 7 février prochain.Christian Rousseau a souhaité une prise de position officielle du Conseil des sages pour réclamer des corrections dans le processus électoral. « Il faut apporter les corrections nécessaires dans la machine électorale car, le processus en cours est sur la mauvaise voie », a-t-il déclaré.