Pour une deuxième fois, le chef de la police nationale ne s’est pas présentéau Sénat en vue de répondre aux questions de ses pères-conscrits sur l’agissement des agents de la Police Nationale d’Haïti (PNH) lors des manifestations de l’opposition. « Il s’agit d’une déclaration de guerre de l’exécutif à l’assemblée parlementaire; nous prenons acte de cette déclaration de guerre et nous acceptons la guerre », a martelé le sénateur François Annick Joseph. Le chef de la police « n’a même pas été en mesure d’écrire ou d’appeler les sénateurs pour leur annoncer qu’il ne viendrait pas au Sénat », a indiqué le premier secrétaire du grand corps, le sénateur Steven Benoit. L’absence de M. Orélus de répondre, une nouvelle fois, au Sénat a suscité une vague de colère des senateurs. Pierre FranckyExius, président de la commission justice et sécurité du Sénat, a fait savoir que, par son attitude, le chef de la PNH montre qu’il a déjà oublié que c’est le Sénat qui avait ratifié son choix à la tête de l’institution policière et qu’il a des comptes à lui rendre, lui rappelant que le sénat peut toujours adopter en assemblée, une résolution pour condamner son attitude envers les pères-conscrits. Le sénateur de l’Ouest Steven Benoit estime que le directeur général de l’institution policière a clairement montré qu’il n’a d’ordre à recevoir que du chef de l’exécutif Michel Martelly et du ministre de la justice, Jean RenelSanon qui lui auraient ordonné de ne pas se présenter au Sénat. Cela, poursuit-il, s’apparente à une déclaration de guerrelancée par l’exécutif au Senat parce que le chef de la police échappe à tout contrôle du grand corps. Son collègue Jean-Baptiste Bien-Aimé est lui aussi très remonté contre le chef de la police nationale. GodsonOrélus était attendu au Sénat de la république pour répondre aux questions des sénateurs sur le fonctionnement de la PNH, la recrudescence des actes d’insécurité dans le pays et surtout le comportement brutal des agents de la PNH lors des manifestations anti-gouvernementales. M. Orelusaprès avoir boudé une première invitation, s’était rendu au Sénat pour annoncer aux parlementaires qu’il n’était pas disponible à cause de son état de santé et avait sollicité un report de 15 jours. MJ/Radio Métropole Haïti