Graves incidents aux Gonaïves, le samedi 6 décembre, peu après une visite d’officiels haïtiens et étrangers

Les membres du Front Anti-Aristide annoncent la désertion de deux (2) policiers aux Gonaïves qui leur ont remis des armes , munitions et des documents relatifs à des décisions du Pouvoir pour renverser la situation dans la Cité de l’Indépendance. Selon le porte-parole du Front , Winter Etienne, ces deux (2) policiers auraient suggéré aux manifestants anti-gouvernemetaux d’incendier deux (2) véhicules de la Police Nationale d’Haiti (PNH) , dans la soirée du samedi 6 décembre 2003 . M. Etienne encourage les autres membres de l’institution à déserter les rangs pour pouvoir conserver leur place au sein de la PNH au départ du Président Jean Bertrand Aristide . L’inspecteur général en chef de la Police , Pierre Evens Sainturné , dément toute désertion au sein de l’Institution. M. Sainturné parle de diffamation et précise que les véhicules incendiés faisaient partie de son cortège attaqué par des jeunes à l’aide de « cocktail Molotov ». Le numéro 2 de la PNH indique que les policiers ont préféré se replier au lieu de « perpétrer un massacre à Raboteau ».Dans une interview accordée à Radio Métropole , ce lundi 8 décembre , Pierre Evens Sainturné confirme que les assaillants qu’ils qualifient de bandes armées ont récupéré une valise appartenant à l’inspecteur général Jeanty contenant de l’argent et des chèques. L’officier supérieur de police reconnaît la gravité de la situation aux Gonaïves et annonce des dispositions pour ramener la sécurité et la paix en vue de permettre aux autorités , en tête le Chef de l’Etat, Jean Bertrand Aristide, de célébrer le Bicentenaire de l’Indépendance , le 1er janvier prochain. Ces graves incidents se sont produits peu après le passage du Premier Ministre Yvon Neptune venu sonder le terrain en compagnie d’une délégation d’officiels de l’Afrique du Sud en prélude à la visite du Président Thabo Mbeki, à la fin de l’année. Lors de cette visite, samedi, M. Neptune a indiqué que l’attention du gouvernement est focalisée sur Gonaïves avant d’ajouter que les Sud-africains allaient aider le Pouvoir « à tous les niveaux ». Gonaïves est en ébullition depuis l’assassinat , le 21 septembre , du puissant chef d’OP Lavalas , Amiot Métayer. Les partisans de ce dernier accusent le président Aristide d’avoir ordonné ce meurtre et depuis, réclament son départ.

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