Les partisans du Président Aristide tuent dans l’œuf une manifestation des étudiants. Environ 20 blessés dont le Recteur de l’Université

Une vingtaine de personnes ont été blessées dont cinq par balles, ce vendredi 5 décembre 2003, lors d’une intervention des membres d’Organisations Populaires (OP) Lavalas à la faculté des sciences humaines pour tuer dans l’œuf une manifestation anti-gouvernementale. Les OP portant des armes à feu , des barres de fer et des frondes ont violé l’espace universitaire`et passé à tabac des étudiants des sciences humaines et de l’INAGHEI. Ils n’ont pas épargné le Recteur ,Pierre Marie Paquiot , ( jambe fracturée) et le vice-recteur aux Affaires Académiques, Wilson Laleau ( blessé à la tête), venus porter secours aux étudiants qui lançaient des appels à l’aide à la communauté internationale. La presse a été également victime , Rodson Jocelyn , travaillant pour l’agence en ligne HPN, et Jean Venel Casséus, Radio Kiskeya , ont été sévèrement battus. Ces incidents se sont déroulés en présence de la police restée passive. Il a fallu l’intervention du directeur de l’Administration Pénitentiaire , Clifford Larose , pour porter la police à réagir et évacuer les étudiants en fin de journée. M. Larose a procédé à l’arrestation d’un membre d’OP qui venait de tirer sur un étudiant le blessant aux fesses. Le Recteur Paquiot , hospitalisé , devait subir une intervention chirurgicale dans la soirée. Dans une intervention sur Radio Métropole, Pierre Marie Paquiot a craché sa frustration. La ministre de l’Education Nationale, Marie Carmel Paul Austin , qui s’est portée au chevet de M. Paquiot et a visité les locaux de la faculté des sciences humaines a également exprimé son indignation. Dans une interview exclusive accordée à Radio Métropole , Mme Austin s’est dit « horrifiée par l’action des OP » qui ont mis à sac la faculté. De son côté , la police a avancé la thèse de l’infiltration. Pour sa part, le sénateurs Lavalas ,Louis Gérald Gilles, et ,Lans Clonès, ont condamné les violences tout en faisant part de leur désaccord avec la position des étudiants. La démonstration de force des OP Lavalas a été condamnée par l’Opposition et la Société Civile qui estiment que la Communauté Internationale ne peut plus fermer les yeux devant la « dictature Lavalas ». Des appels sont lancés en faveur d’une rencontre en urgence des forces vives pour trouver une alternative au régime Lavalas. En dépit de leurs déboires, les étudiants se déclarent déterminés à lutter pour obtenir le départ du Président Aristide.

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