Le Conseil de l’Université observe deux (2) journées d’arrêt de travail à compter de ce jeudi 5 décembre 2002 pour protester contre les » raids » menés par des partisans du Pouvoir mardi dernier sur plusieurs facultés. Dans une note du Rectorat publié le 4 décembre , les dirigeants de l’Université indiquent que des étudiants dont » des jeunes filles ont subi des agressions physiques , des véhicules appartenant à des professeurs , à des étudiants et à des visiteurs ont subi de graves dommages sur les parkings mêmes des facultés de Médecine, des Sciences , d’Ethnologie et Ecole Normale Supérieure » . Le Conseil de l’Université dénonce également la violation de l’espace universitaire par les forces de l’ordre et se demande si » nous sommes revenus au temps des tontons macoutes , des léopards et du FRAPH » . L’un des membres du Conseil , le professeur Christian Rousseau , qui intervenait sur Radio Métropole , ce jeudi 5 décembre , a dénoncé cet état de fait d’autant que les agressions contre l’Université enregistrées le mardi 3 décembre ont coïncidé avec l’étouffement dans l’oeuf d’une manifestation organisée par l’Opposition . Pour M. Rousseau, le Pouvoir à travers sa » duplicité » et son » hypocrisie » démontre sa volonté de ne pas assurer la sécurité . Le professeur Rousseau exige du Pouvoir Lavalas qu’il assume ses responsabilités et en profite pour dénoncer les propos du ministre de justice selon lesquels la société haitienne est divisée en deux (2) camps : les riches et les pauvres . Christian Rousseau s’indigne d’une telle déclaration et fait remarquer que l’Université d’Etat D’Haiti dont la clientèle est composée de fils du peuple est paralysé pendant que les facultés privées fonctionnnent . Entre temps, un sentiment de peur et de colère traverse l’Université d’Etat d’Haiti (UEH) après le violent assaut donné, le mardi 3 décembre , à plusieurs facultés par les membres d’Organisations Populaires (OP) Lavalas . Néanmoins, les étudiants se déclarent déterminés à combattre le régime du Président Aristide . Le mercredi 4 décembre , les barrières de la Faculté des Sciences étaient fermées tandis qu’à la Faculté de Médecine , à l’Ondontologie seulement quelques étudiants étaients présents discutant entre eux. Les cours n’étaient pas dispensés. La Faculté de Médecine a observé le mot d’ordre de grève des secteurs de l’Opposioton, indiquent les étudiants qui déplorent l’attitude des membres d’Organisations Populaires (OP) ,le mardi 3 décembre . A l’Ecole Normale Supérieure et la Faculté d’Ethnologie n’ont pas fonctionné ce mercredi 4 décembre , Il n’y avait que quelques rares étudiants à la fois en colère et pris de peur après les évènements du 3 décembre . “ Nous avons peur des représailles des OP Lavalas . Cependant nous ne devons pas abandonner la Faculté “, déclarent les étudiants . Les universitaires n’entendent pas fonctionner dans ce climat de tension et de menaces . Pendant ce temps, la mobilisation se poursuit à la Faculté des sciences humaines où les activités académiques sont suspendues provisoirement , selon les étudiants . Ces derniers condamnent l’attitude des OP et des autorités Lavalas qui ont souillé , disent-ils, l’enceinte de plusieurs facultés de l’UEH. Ils dénoncent entre autres les menaces sont sont l’objet des universitaires . Face aux agissements des proches du pouvoir , les étudiants de plusieurs facultés de l’université d’Etat entendent donner sous peu une réponse concertée aux autorités Lavalassiennes.
Grève de protestation de deux (2) jours à l’Université
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