L’appel à la grève générale d’une journée lancé séparément par l’Opposition et le Secteur Privé en signe de protestation aux violences exercées , le mardi 3 décembre 2002, par les partisans du pouvoir a été suivi au niveau du commerce et des établissements scolaires à la capitale, ce mercredi 4 décembre. La plupart des grands magasins, des banques , des écoles et des pompes à essence ont fermé. Par contre le transport en commun, les marchés publics, les petits détaillants et l’administration publique ont fonctionné . Le ralentissement des activités a eu des conséquences notamment sur les chauffeurs de taxi qui n’ont pas fait recette , faute de passagers. Plusieurs habitants de la capitale interviewés par Radio Métropole invitent le pouvoir et l’opposition à trouver un terrain d’entente pour tirer le pays de l’impasse. Au Cap-Haitien, la deuxième ville du pays , le commerce a baissé ses rideaux de fer mais les autres secteurs d’activités n’ont pas été perturbés par la grève. En lançant le mot d’ordre, le Patronat a souligné qu’il s’agit d’une grève d’avertissement face à la persistance de l’anarchie , au comportement anti-démocratique du pouvoir et au refus des autorités de procéder à l’arrestation des principaux chefs d’OP chargés d’entretenir le climat de violence dans le pays. Pour sa part, l’Opposition situe son action dans le cadre de la dispersion brutale, la veille,par les OP Lavalas de sa marche et de celle de la société civile en faveur du départ du président Aristide. Les dirigeants de l’Opposition critiquent l’attitude » passive » de l’international et invitent la population » à se serrer la ceinture » en prévision de nouveaux mots d’ordre concertés afin de débarrasser le pays du » danger public » qu’est Jean Bertrand Aristide , selon l’expression du dirigeant de la Convergence, Evans Paul . Pendant ce temps, M. Aristide devrait effectuer à compter de ce mercredi une visite de deux(2) jours dans le Sud du pays, sa région natale. Le mardi 3 décembre, en recevant les handicapés au Palais à l’occason du jour international qui leur est consacré, le président de la République a réaffirmé sa volonté d’aller au bout de son mandat de cinq (5) ans.
Ralentissement des activités à Port-au-Prince à l’occasion d’une grève lancée par l’Opposition et le Patronat
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