
L’expert indépendant des Nations unies pour les droits de l’homme en Haïti, Gustavo Gallon, presse les autorités dominicaines à surseoir aux déportations.Le juriste soutient que les deux gouvernements devraient avant une reprise des rapatriements trouver un accord sur le sort des rapatriés. » Il faut stopper » les expulsions, a dit M. Gallon au terme d’une visite d’évaluation en Haïti. »Il faut organiser une politique pour recevoir ces gens de façon à ce que leurs droits soient respectés, ce qui n’est pas le cas jusqu’à présent », a déploré l’expert indépendant qui s’était rendu sur un site d’hébergement des déportés dans la ville frontalière d’Anse A Pitres. Il déplore les conditions de vie précaires de ces personnes qui vivent sous des tentes de cartons et ne disposent d’aucune installation sanitaire.Près de 2 500 personnes repartis en 5 sites vivent dans des situations difficiles. »Je ne sais pas comment ces gens survivent: ils n’ont pas d’eau, pas de nourriture. Le camp que j’ai visité avait deux latrines pour environ 500 personnes. Il n’y a pas de service de santé et la majorité des personnes n’ont pas de documents d’identité », a-t-il expliqué espérant que les autorités pourront rapidement aider ces déportés à rentrer dans leurs villes d’origine. « Je fais un appel, en tant que citoyen du monde, aux autorités dominicaines de respecter et de protéger les droits des personnes haïtiennes et d’origine haïtienne », a lancé M. Gallon. LLM / radio Métropole Haïti