L’Ambassadeur des Etats-Unis en Haïti, Brian Dean Curran, salue l’effort déployé en Haïti par les agences internationales de l’ONUSIDA, les ONG locales, les secteurs public et privé dans le cadre de la lutte contre le Sida. Mais, il reste beaucoup à faire pour atteindre l’objectif zéro/Sida, estime le diplomate américain. Une Haïti sans Sida est non seulement un objectif osé mais un défi de taille à relever par tous ceux-là qui ont pris l’engagement d’affronter l’ennemi le plus coriace qui puisse exister. Brian Dean Curran est ,peut-être, l’un des rares diplomates américains en Haïti à rejoindre, sur le terrain, les acteurs mobilisés dans le cadre de la lutte nationale contre le sida. Il a donné le ton aux différents programmes financés par l’USAID notamment à Jérémie, au Cap-haïtien et dans certaines zones reculées du pays pour tenter de venir en aide aux personnes infectées et affectées par le VIH. Et dans ses démarches , il a encouragé des organisations non gouvernementales, entre autres, FOSREF, VDH, FEBS et POZ à intensifier les initiatives visant à sensibiliser la population haïtienne, en particulier les jeunes. Des institutions importantes comme les Centres GHESKIO, le Centre Zanmi Lasanté et l’hôpital Albert Sheitzer développant des programmes d’assistance médicale à l’intention des PV-VIH, reçoivent aussi le plein soutien de l’ambassadeur américain qui ne ménage pas ses propos élogieux à l’endroit de la Première Dame de la République et Présidente de la Commission Nationale sur le VIH/SIDA, Mildred Trouillot Aristide, pour son dynamisme. Dans le même temps, l’ambassadeur Brian Dean Curran s’est donné pour mission de conscientiser les décideurs, les bailleurs de fonds et toute la communauté nationale et internationale sur le sort des séropositifs et des malades du Sida haïtiens. M. Curran se vante aussi d’avoir contribué à une meilleure coordination des efforts de lutte en encourageant des rencontres régulières entre les diplomates accrédités en Haïti et les responsables d’Agences de coopération sur le terrain. En fait, il s’agit pour le gouvernement américain de renforcer la lutte contre le Sida en Afrique et dans les Caraïbes, les régions les plus touchées par le VIH. Outre le support du Fonds Global contre le Sida, la Tuberculose et la Malaria estimé à près de 67 millions de dollars, Haïti bénéficie d’une aide américaine de 7,3 millions pour l’année en cours – une enveloppe qui devrait être révisée à la hausse dans les prochaines années, indique Brian Dean Curran. Pour obtenir les résultats escomptés, Haïti devra faire preuve de transparence dans la gestion des fonds décaissés dans le cadre de la lutte contre le Sida, insiste l’ambassadeur américain. Il met aussi l’accent sur la nécessité de susciter une prise de conscience inébranlable. Et à ce niveau, Brian Dean Curran estime important le rôle joué par les PV-VIH dans la « destigmatisation » du VIH/SIDA. Les journalistes doivent également jouer leur partition en favorisant cette campagne de solidarité avec les PV-VIH. « Il faut montrer à travers les reportages le visage humain de la pandémie », a notamment déclaré l’ambassadeur américain qui dit également miser sur la jeunesse haïtienne. « Cette force inestimable si elle est bien canalisée peut contribuer à vaincre l’ennemi mortel », a-t-il laissé entendre. Aujourd’hui les jeunes sont mieux informés sur les dangers du VIH/SIDA, selon M. Curran. Cependant il les appelle à mettre en pratique les messages reçus. Bloquer le VIH/SIDA est tout à fait possible mais les acteurs concernés doivent agir ensemble et sur tous les fronts à la fois. Décideurs, bailleurs de fonds, PV-VIH, journalistes, jeunes et moins jeunes à vos marques.
Haïti a fait des progrès considérables dans la lutte contre le VIH/SIDA, affirme l’ambassadeur américain à Port-au-Prince
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