Les étrangers devraient-ils éviter de se rendre en Haïti ? La question se pose après la mésaventure d’Huguette Goulet, cette femme qui est finalement rentrée au pays samedi après avoir été kidnappée à Port-au-Prince. Quand on parle avec des Québécois d’origine haïtienne, leurs réponses ne sont pas rassurantes. Selon le directeur de CPAM, la radio haïtienne de Montréal, les malfaiteurs cherchent, en Haïti, des gens qui sont en moyen de payer. « Et puis, malheureusement, les Blancs sont perçus comme des gens qui sont en moyen de payer, effectivement. »Selon lui, même les Haïtiens qui vivent à l’étranger ne seraient pas à l’abri d’un enlèvement dans leur pays d’origine. « Personnellement, moi, je ne retournerais pas en Haïti, ne serait-ce que pour une semaine ou deux », ajoute-t-il. D’après Jean-Ernest Pierre, les ravisseurs sont des groupes bien organisés formés, entre autres, par des Haïtiens qui ont vécu au Québec et aux États-Unis et qui ont été expulsés en raison de leurs activités criminelles. Selon certaines informations, des Blancs, qui vivent en Haïti, pourraient également faire partie de ces groupes criminels. On n’exclut pas non plus que ces ravisseurs, qui ont appris leurs techniques de crime ici, aient des complices au Québec qui les informent ou même ciblent d’éventuels otages. Pour le moment, Ottawa suggère aux Canadiens de ne pas se rendre en Haïti s’ils n’ont pas une bonne raison. Cette directive pourrait se durcir si la situation s’envenime. Can
Haïti est-il sécuritaire pour les étrangers ?
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