Le gouvernement haitien est en passe de perdre 500 millions de dollars américains de la Banque Interaméricaine de Développement ( BID) destinés aux projets d’infrastructures de base . C’est l’avertissement lancé au Pouvoir par le représentant de l’institution à Port-au-Prince , Gérard Johnson , le jeudi 10 avril 2003 . M. Johnson qui s’exprimait à l’occasion d’un diner-débat organisé par la Chambre Américano-Haïtienne de Commerce et d’Industrie ( HAMCHAM) a invité les responsables haitiens à agir vite . Cette somme disponible, chaque 4 ans, pour cinq (5) pays: Haïti, la Guyanne, la Bolivie, le Honduras et le Nicaragua, risque d’être destinée à l’un des quatre autres pays potentiellement bénéficiaires . Le représentant de la BID suggère qu’Haïti signe un accord rapidement avec le Fonds Monétaire International ( FMI) . Les 500 millions de la BID sont gelés en raison des arriérés de paiement de l’ordre de plusieurs dizaines de millions de dollars accumulés par Haiti . Récemment les autorités financières avaient fait valoir qu’Haiti était dans l’impossibilité d’honorer sa dette , faute de moyens . En début de semaine , le ministre de l’économie et des finances , Faubert Gustave , a fait part de son optimisme quant au prochain décaissement des prêts internationaux . Le dirigeant Lavalas affiche cette confiance suite à la visite d’une délégation du FMI à la fin du mois de mars . De son côté, le directeur exécutif du “Group Croissance”, Nesmy Manigat , estime qu’Haiti a très peu de chances de conclure un accord avec le FMI pour espérer récupérer les fons de la BID . L’économiste rappelle le manque de confiance et de la mauvaise gouvernance évoqués par le représentant de la BID , Gérard Johnson , à propos de la situation en Haiti . Ceci semble entamer les relations entre la BID et les autorités haïtiennes. Le diner-débat offert par la Chambre Américano-Haïtienne de Commerce et d’Industrie a été l’occasion pour le nouveau président de l’institution , Philippe Armand , d’ appeler les élites dirigeantes à respecter les règles du jeu imposées par le nouvel ordre mondial en vue du développement du pays. M. Armand a souligné le caractère incontournable de la mondialisation. Le président de la HAMCHAM soutient que ces normes doivent être appliquées en Haïti tant sur le plan politique qu’économique pour ne pas être en reste .
Haiti sur le point d’être privé de plusieurs centaines de millions de dollars de la BID
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