Les OP , colonne vertébrale du régime Lavalas , au-dessus de la loi ?

Le directeur général du ministère de l’intérieur et des collectivités , Angelot Bell , est dans la tourmente suite à des déclarations faites, le dimanche 6 avril 2003, sur les ondes de Radio Vénus au Cap-Haïtien , autour de la place des militants d’Organisations Populaires (OP) au sein du Pouvoir Lavalas . M. Bell soutient que le régime du président Jean Bertrand Aristide repose sur les organisations populaires. Le dirigeant Lavalas affirme que si le régime élimine les OP, ses jours sont comptés . Le directeur général du ministère de l’Intérieur exprimait ainsi sa colère pour dénoncer le comportement de l’appareil judiciaire capois à l’approche du 30 mars , délai qu’avait accordé la Communauté Internationale au gouvernement pour mettre en oeuvre les points essentiels de la Résolution de l’Organisation des Etats Américains (OEA) dont l’un des aspects est la lutte contre l’impunité. Ainsi , Angelot Bell a sévèrement critiqué la décision d’un juge d’instruction au Cap-haïtien de placer brièvement en garde à vue des dignitaires du régime lavalas qui seraient impliqués dans les violences du 17 décembre 2001 contre l’Opposition . M. Bell croit que les fonctionnaires doivent bénéficier d’une certaine immunité. L’Ordre des Avocats du Barreau du Cap-Haïtien prend le contre-pied des déclarations du directeur général du ministère de l’intérieur. Les avocats capois soutiennent que seuls les parlementaires en matière pénale ( article 115 de la constitution de 1987) bénéficient d’une exception. Le conseil des avocats de la 2ème ville du pays invite la population à noter qu’il “ n’existe pas une catégorie spéciale de citoyens pour lesquels une autorisation administrative expresse ou tacite est requise avant de mettre l’action publique en mouvement “.

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