Louis Jodel Chamblain, ex-numéro deux du Front pour l’avancement et le progrès haïtiens (FRAPH), une organisation paramilitaire responsable de nombreuses violations des droits de l’homme au début des années 90, s’est constitué prisonnier jeudi à Port-au-Prince. Peu avant d’entrer dans le commissariat où il s’est livré, Chamblain (très ému : ndlr) a déclaré « faire confiance à la justice » d’Haïti. Ancien sergent de l’armée haïtienne condamné deux fois par contumace par la justice haïtienne à la détention à perpétuité, il a fait partie du Front de Libération des ex-insurgés qui ont joué un rôle décisif en février dans la démission du président déchu Jean Bertrand Aristide. La présence de M. Chamblain et de ses ex-paramilitaires au sein du Front des ex-insurgés de Guy Philippe avait été vivement critiquée par Amnesty International ainsi que par les organisations haïtiennes de défense des droits de l’homme et était une source d’embarras pour les nouveaux dirigeants haïtiens. M. Chamblain s’était réfugié en République Dominicaine après la chute du régime dictatorial de Raoul Cédras (1991-1994).Le ministre haïtien de la Justice, Bernard Gousse, avait estimé que M. Chamblain devait être à nouveau détenu et rejugé conformément à la loi. AFP
Haïti: un ex-chef paramilitaire se constitue prisonnier
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