Haro sur la France ! leitmotiv des partisans du pouvoir

Les parlementaires Lavalas viennent à la rescousse du président Aristide qui s’est vu opposer une fin de non-recevoir des autorités françaises en ce qui a trait à sa demande de réparation pour la dette de l’indépendance. Députés et sénateurs contestés considèrent comme justifiée la requête du chef de l’Etat haïtien et ne vont pas par quatre chemins pour qualifier l’attitude de la France. Après le dirigeant Lavalas, c’est au Parlement de dresser le bilan des méfaits de la colonisation française de Saint-Domingue. Avant toute chose, on se dit vexé au Palais législatif du comportement de la France qui a rejeté d’un revers de main la demande formulée par Jean Bertrand Aristide . Pour James Dérosin , député du Cap-Haïtien, il s’agit d’une nouvelle forme d’arrogance de la part du gouvernement français. Ses collègues ont tous ou presque le même sentiment à l’égard de l’ancienne métropole . Le député Simpson Libérus, comme d’habitiude, veut demeurer confiant dans la démarche initiée par le chef de l’Etat, le 7 avril 2003, à l’occasion du bicentenaire de la mort de Toussaint Louverture, et soutient que la France doit coûte que coûte rendre à Haiti ce qui lui est dû. Louis Gérald Gilles, sénateur de la Grand- Anse, 1er secrétaire du bureau du grand corps, lui ne fait pas de différence entre ce qu’il appelle un système mafieux et un état accapareur, en parlant de la France . Tous les mots sont bons pour réfuter la thèse du Quai d’Orsay à propos de la réclamation de Jean Bertrand Aristide à savoir restitution et répararion. L’ancienne métropole se plaint de ce qu’elle appelle la mauvaise gestion des fonds alloués au régime en place. Et au député de la Gonave Gilvert Angervil de rétorquer en rappelant que le gouvernement d’Haiti est souverain . Le directeur du Centre Œcuménique des Droits de l’Homme , Jean Claude Bajeux, qualifie de gifle pour le gouvernement Lavalas la réponse donnée par la France à sa requête de 21 milliards de dollars américains en compensation à la dette de l’Indépendance. M. Bajeux ,invité du Journal du Matin du 8 avril 2003 de Radio Métropole, croit que les déclarations du Président Jean Bertrand Aristide sont malvenues. M. Bajeux fait remarquer que le gouvernement Lavalas a failli dans la gestion de l’aide internationale suite au retour d’exil de M. Aristide en 1994.

Publicité