L’ancien président américain Bill Clinton était de passage en Haïti, mardi 8 avril 2003, pour supporter la lutte contre le SIDA. Cette visite de l’ancien chef d’Etat américain ramène plus d’un à sa présence à Port-au-Prince, le 31 mars 1995, marquée par diverses promesses. 31 mars 1995, Haiti vivait encore les moments intenses du retour à l’ordre constitutionnel avec Jean Bertrand Aristide au pouvoir.Un retour réussi grâce à la volonté indéfectible du président américain d’alors Bill Clinton. Réussi également en raison de ce que plus d’un s’accordaient à appeler la résistance du peuple haïtien face à l’arbitraire et à la dictature militaire. Celui qui a facilité le retour de Jean Bertrand Aristide a été reçu triomphalement en Haïti. Emporté par l’accueil, Bill Clinton s’était livré à un exercice linguistique difficile , ce qui lui a valu des applaudissements chaleureux . Et c’est dans cette atmosphère de fête que le président américain s’adonnait à un autre exercice , celui des promesses. 1100 kilomètres de route à construire, des écoles , des cliniques pour assurer aux enfants haïtiens un avenir meilleur. Et quand c’est l’homme le plus puissant au monde qui annonce ces projets , il y a de quoi vivre avec de l’espoir. Huit (8) ans après , face au constat de promesses non encore tenues ou tout simplement non tenues , un malaise semble s’installer dans les rangs des membres du Peace Corps dont l’arrivée était annoncée par M. Clinton. Créé par le président John Fitzgérald Kennedy, dans les années 60 , les volontaires du Peace Corps ont semblé avoir d’autres mandats , selon les explications de Martin Mueller ,Directeur du bureau du Peace Corps en Haiti. Huit (8) ans après le passage de Bill Clinton en Haïti, le chômage a atteint son niveau le plus élevé soit quelque soixante dix (70) pourcents . Or, la création d’emplois figurait dans la liste des promesses du président américain. De même que ce dernier avait annoncé son intention d’encourager les investissements en Haiti. Son retour au pays lui a donc permis de constater le non-reboisement , l’absence d’investissement voire la dégringolade de l’économie haitienne. A qui imputer la responsabilité quand on sait que Monsieur Clinton n’avait conditionné la tenue de ces promesses à aucune mesure gouvernementale . Faut-il souligner aussi en revanche que de l’envolée du président américain Bill Clinton transpirait une certaine sincérité ou encore une certaine volonté de venir en aide au pays le plus pauvre de l’hémisphère? D’autant que ce pays était fraichement sorti de l’embargo. Un embargo qui, loin d’atteindre les militaires auteurs du coup d’état de 1991, leur avait plutôt offert des possibilités de s’enrichir rapidement par la contrebande. Mais huit (8) ans après, où en est on ? quel est le bilan ? sinon que la présence des membres du corps de la paix annoncée par le président Clinton. Ils sont une soixantaine déployés dans certains endroits du pays. Si certaines écoles sont construites , c’est le Trésor Public qui en a assuré les frais . Et là encore , des syndicats d’ensegnants constinuent de déplorer le manque de moyens dans ces établissements ou les professeurs sont également sous payés . De toute façon, les haïtiens se doivent de garder espoir tel que souhaité par Bill Clinton.
Le temps du bilan des promesses de Bill Clinton à la population haitienne
Publicité