Il y aura « des exactions » en Haïti tant qu’un désarmement des milices ne pourra être engagé, a déclaré mercredi le chef d’Etat-major des armées françaises, le général Henri Bentégeat. « La situation est globalement stable et calme mais tant que le désarmement n’aura pas été engagé il y aura des exactions », a déclaré le général Bentégeat lors d’une rencontre avec l’Association de la presse diplomatique française (APDF). La France avait appelé le 8 mars au « désarmement immédiat » des milices en Haïti, après des violences qui ont fait six morts lors de la dispersion d’une manifestation à Port-au-Prince. Trois opérations de remise volontaire d’armes à la Police Nationale d’Haïti (PNH) ont été organisées depuis, mais un désarmement de l’ensemble des milices ne devrait pas intervenir avant l’arrivée d’une force de stabilisation de l’ONU, prévue pour « la mi-mai ou au plus tard début juin », selon le général Bentégeat . » Ce désarmement, nous envisageons de le lancer en nous appuyant sur la police (haïtienne) mais nous ne pouvons pas, avec les effectifs et le mandat que nous avons, l’engager réellement », a déclaré le chef d’Etat-major des armées françaises. « Et nous n’avons pas les moyens financiers qui permettraient de lancer une opération du type de celle qu’on lance en Côte d’Ivoire ». La France a un millier d’hommes en Haïti dans le cadre d’une force multinationale intérimaire chargée par le Conseil de sécurité de l’ONU le 28 février de rétablir l’ordre « aux côtés de la police nationale haïtienne » pendant trois mois en attendant l’arrivée de la force de stabilisation. Paris devrait avoir alors engager « une forme de coopération policière, de gendarmerie et de police, afin de participer à la reconstruction de la police haïtienne », selon le chef d’Etat-major des armées françaises. PARIS, 31 mars (AFP)
Il y aura des exactions » en Haïti sans désarmement effectif (Bentégeat)
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