Impact des scènes de décapitation sur la société haïtienne

Les scènes de décapitation dans les rues de la capitale haïtienne sont de nature à provoquer des troubles mentaux chez les plus jeunes, de l’avis de psychologues du Programme Santé Plus/Haïti. Le responsable du PSPH, le docteur Ernest Harrisson, qui intervenait sur ce sujet brûlant, le mercredi 6 octobre 2004, a exhorté les autorités concernées à adopter les dispositions nécessaires pour prévenir les graves conséquences qui pourraient en découler. La décapitation pour quelque soit le motif, reste un acte barbare, sauvage et inhumain. Donc condamnable, intolérable et inacceptable. Inacceptable dans la mesure où l’image d’une telle violence peut provoquer de graves conséquences sur le comportement des enfants en tout premier lieu, indique le docteur Ernest Harrisson. Un tel climat de violence infernale ne peut que donner naissance à de jeunes assassins, des criminels professionnels. Les bandits qui terrorisent la population sont les produits des anciens régimes pour défendre leurs intérêts, à en croire des psychologues haïtiens. Le responsable du PSPH soutient que les scènes de décapitation auront de graves répercussions sur l’ensemble de la population. Outre les mesures visant à garantir la sécurité des vies et des biens dans le pays, les autorités se doivent d’adopter des dispositions pour limiter les conséquences de telles pratiques sur la santé mentale de la population, recommande le Dr Ernest Harrisson. Quatre personnes ont été décapitées, trois policiers et un militaire démobilisé, à Port-au-Prince lors d’ incidents violents orchestrés par des activistes armés lavalas qui réclament le retour de leur chef Jean Bertrand Aristide. Les scènes de décapitation se déroulent, généralement dans la rue au vu et au su de tout le monde.

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