Plusieurs responsables politiques demandent au gouvernement de ne pas lésiner avec les bandits se réclamant du parti Lavalas qui sèment le deuil et le désordre à Port-au-Prince depuis une semaine. Ces leaders supportent l’opération conjointe menée par la police et la Minustah, au Bel-air, dans la matinée du jeudi 6 octobre 2004. L’intervention des forces de l’ordre qui a conduit à l’interpellation de 75 personnes dont un des principaux auteurs des violences est normale, estime le dirigeant de la KiD, Evans Paul. Toutefois, M. Paul souhaite que ces opérations se déroulent dans les normes pour éviter des bavures. Pour sa part, le Front pour la Reconstruction Nationale soutient que l’insécurité actuelle est le résultat du manque de volonté du pouvoir. Son secrétaire général Guy Philippe qui se dit prêt à collaborer avec les autorités pour résoudre ce problème les appelle à adopter les mesures appropriées. Le Greh dirigé par Himmler Rébu s’en prend aussi au gouvernement intérimaire. Il parle d’absence de volonté et de réaction tardive. De son côté, le dirigeant du MPSN,le professeur Hubert de Ronceray, réclame du gouvernement des mesures drastiques pour châtier les auteurs des actes de violences comme la décapitation de Policiers qu’il identifie comme des partisans du régime déchu.Le leader du Mouvement patriotique pour le sauvetage national demande aux forces démocratiques du pays de déclarer hors la loi le Mouvement Lavalas qui est, selon lui, responsable des violences qui secouent la capitale depuis le 30 septembre. Une réunion entre le gouvernement et les représentants des partis politiques et organisations de la société civile,signataires de l’accord sur la transition du 4 avril,était prévue dans la journée de ce jeudi 7 octobre sur la situation actuelle. Les partisans armés de l’ancien président Aristide ont clairement fait savoir que leur objectif est de renverser l’actuel gouvernement. Les activités fonctionnaient toujours au ralenti, ce jeudi, à Port-au-Prince après les meurtres et pillages de magasins des derniers jours.
Large consensus dans la classe politique autour une action musclée contre les chimères lavalas
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