Important recrutement d’illégaux haitiens à la frontière haitiano-dominicaine

Le Groupe aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) et le Mouvement pour la Défense des Femmes dans les Relations Haïtiano-Dominicaines (MOUFEHD) dénoncent le recrutement de milliers d’haïtiens sans papier dans les zones frontalière pour la coupe de la canne en République Dominicaine. Selon ces organisations, ces compatriotes sont recrutés par des réseaux de trafiquants qui opèrent avec la complicité des autorités haïtiennes et dominicaines. Le GARR et le MOUFEHD condamnent notamment les autorités lavalas qui n’ont rien fait pour protéger leurs ressortissants dans le cadre de ce trafic humain à la frontière. Colette Lespinasse et Sonia Pierre , invitées de l’émission « Rencontre » diffusée sur Radio Métropole , le dimanche 1er juin 2003 , ont dénoncé l’indifférence du Pouvoir d’autant que Jean-Bertand Aristide alors prêtre à la fin des années 80 avait procédé aux  » funérailles  » de la  » zafra  » (Opération saisonnière de recrutement de coupeurs de canne pour les plantations dominicaines). Le GARR et le MOUFEHD estime qu’il faudrait un nouveau contrat respectant les normes internationales édictées en matière de travail. Dans une note publiée la semaine écoulée, le GARR , citant un rapport du Comité des Droits Humains de Fond-Verrettes , a indiqué que plus de cinq mille (5 000) personnes auraient déjà passé la frontière entre janvier et mai 2003 . Pour la même période , poursuit le GARR , plus de sept mille (7 000) haitiens auraient fait de même dans la région d’ Anse-à –Pitres. Une activité intense règnerait également dans le Plateau Central notamment à Belladère et à Savanette. Ces informations , selon le GARR, sont corroborées par la pastorale haitienne de la province de Barahona . Ces clandestins versent entre mille (1,000) et mille deux cents (1,200) gourdes aux passeurs sous l’oeil complice de policiers haitiens et de militaires dominicains , indiquent les travailleurs illégaux cités par le Groupe d’Appui aux Rapatriés et aux Réfugiés.