Importants dégâts sur un site de la Téléco victime de sabotage

Le complexe administratif et technique de la Téléco à Sans-fil ( quartier populaire de Port-au-Prince) a été saboté par des inconnus lourdement armés dans la nuit du dimanche 12 au lundi 13 septembre 2004 et les dégâts sont très importants . Les dégâts sont estimés à quelques centaines de milliers de dollars américains. 4 véhicules ont été incendiés et une dizaine d’autres fortement endommagés, l’espace médical et le bureau de dispatching consumés, de l’équipement informatique détruit et/ou emporté. Le directeur général de la Téléco, René Méroné, pointe du doigt notamment d’anciens employés de l’institution dans ce raid même mené contre le complexe de Sans-fil. M.Méroné fait remarquer que les attaques contre les installations de la compagnie téléphonique nationale ont commencé peu de temps après la vague de révocations au mois de mai. René Méroné défend cette mesure en annonçant la poursuite des réformes contre le gaspillage, le népotisme et le sinécurisme. Le directeur général de la Téléco indique qu’il s’agit de la première attaque du genre contre un site , une grande première dans l’histoire des télécommunications en Haïti. Le site de Sans-Fil est un espace stratégique qui contient le centre d’équipements de transmission du pays. Les assaillants ont tenté en vain de l’incendier et une catastrophe a été évitée, affirme M. Méroné qui révèle que le centre relie l’ensemble du pays à travers les antennes placées sur différents sites. L’un des agents de sécurité accuse les chimères lavalas d’avoir réalisé ce raid destructeur. Fournissant des détails sur le type d’armement porté par les assaillants, ce témoin a dénoncé la passivité de la police, alertée depuis 19 heures ( 7 h du soir), qui ne s’est jamais présentée alors que l’acte a été commis à 3 heures ( du matin). Cet agent de sécurité s’est également plaint de l’absence de moyens adéquats mis à la disposition de ses collègues par la direction de la Téléco. Le directeur général annonce un renforcement du service de sécurité de la compagnie et une présence policière sur les sites de l’entreprise d’Etat.

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