Les marchands sinistrés de l’incendie du marché du port sont de plus en plus insatisfaits face au retard mis par le gouvernement à respecter ses engagements. Plus les jours passent, plus les victimes de l’incendie du marché MacDonald sont déchainés. Vendredi 19 septembre 2003, ils ont occupé pendant plusieurs heures les environs du Palais des Ministères. Dans leur ligne de mire, le Président Jean Bertrand Aristide. « Le chef de l’Etat n’a pas tenu ses promesses. Nous n’avons reçu aucune aide de l’Etat pour la reprise de nos activités commerciales. Nos enfants ne peuvent pas aller à l’école. Tous nos biens ont disparu dans l’incendie du marché MacDonald. Quand nous allons à la BNC, on nous demande une somme de garanties, c’est pas normal. », ont-ils déclaré. Pour les souffrances endurées, ces victimes issues des masses démunies comptent sanctionner le régime Lavalas lors des prochaines élections dans le pays. « 13 ans après avoir voté Lavalas, notre situation est loin de s’améliorer. Si le Président nous ment , nous n’irons pas aux élections », répètent ces manifestants. En terme de revendications, les victimes de l’incendie du marché MacDonald réclament une assistance sur l’heure. Deux (2) semaines après la réouverture des classes, ces victimes affirment n’être toujours en mesure de payer les frais de scolarité. Elles menacent de passer à une vitesse supérieure dans les jours qui viennent si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Le Président Jean Bertrand Aristide avait annoncé le décaissement de 10 millions de gourdes immédiatement après l’incendie du 13 juillet 2003. Parallèlement, une ligne de crédit a été ouverte en vue de venir en aide aux marchands du MacDonald qui souhaient reprendre leurs activités commerciales et une assistance devait être octroyée à ceux qui ont des enfants à l’école. Mais, compte tenu de certaines difficultés enregistrées dans la structure mise en place, beaucoup de victimes sont abandonnées à elles-mêmes.
Incendie du Marché McDonald : les victimes reprochent au Pouvoir de ne pas tenir ses promesses
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