La reprise des négociations, le 10 juin, comme le désire le secrétaire général adjoint de l’Organisation des Etats Américains (OEA) , Luigi Einaudi, n’est pas chose certaine. Quelques jours avant l’échéance, les principaux protagonistes, Lafanmi Lavalas et la Convergence Démocratique, continuent de parler un langage différent. La communauté internationale aura beau mettre la pression sur les acteurs haïtiens mais le 10 juin risque d’être une date comme toutes les autres dans les annales des négociations politiques entamées depuis deux (2) ans. A environ 5 jours de la date fixée par Luigi Einaudi , rien n’augure un face-à-face entre les parties voire la signature d’un accord. La Convergence qui a réuni au sommet ses 15 partis membres ce mardi 4 juin 2002 ne démord pas des neuf (9) conditions posées dans son récent mémorandum. La principale coalition de l’Opposition par la voix de l’ancien sénateur Paul Denis continue de réclamer entre autres l’arrestation des auteurs des actes de violences du 17 décembre 2001 (attaque du Palais National par des inconnus armés et incendie des locaux des principaus partis de l’Opposition par des proches du pouvoir Lavalas) ,la réactivation des enquêtes sur les crimes politiquement motivés , en résumé un climat propice à la reprise des pourparlers. De son côté, la Fanmi Lavalas évite d’élaborer sur les questions évoquées par la Convergence. Le tout nouveau chef a.i. du parti au pouvoir , Jonas Petit, est plus enclin à parler des secteurs de blocage de la crise et à rappeler les » sacrifices » consentis par la formation politique du président Aristide pour résoudre issue du scrutin législatif et contesté du 21 mai 2000. Le parti Fanmi Lavalas soutient que sept (7) de ses sénateurs ont démissionné et propose l’organisation d’élections anticipées pour l’ensemble de la Chambre des Députés et les deux (2) tiers du Sénat à la fin de l’année 2002 ou durant le premier trimestre de 2003. La Convergence réclame l’annulation pure et simple des élections de mai 2000 et le désarmement des partisans du pouvoir Lavalas à travers le pays.
Incertitude sur la reprise des discussions politiques dans les prochains jours
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