Les sociétaires des coopératives en difficulté font pression sur le président de la République. La présidence tente de calmer le jeu

La tension était vive dans la soirée du mardi 4 juin 2002 à Jacmel où des sociétaires se sont attaqués aux locaux de coopératives qui ont fermé leurs portes sans fournir d’explication . Les déposants menacent de maintenir la mobilisation et exigent l’intervention du président Jean Bertrand Aristide pour pouvoir récupérer leurs fonds de placement. Le dossier des coopératives tend à mettre des épines aux pieds du président de la République qui avait récemment lancé un appel au calme aux sociétaires face à la fermeture des plus importantes coopératives d’épargne et de crédit. Ce mardi 4 juin, les sociétaires qui cherchent à récupérer leurs avoirs ont à nouveau manifesté devant le Palais National. Ils réclament l’intervention du chef de l’Etat pour que des mesures soient prises contre les responsables des coopératives d’épargne et de crédit en fuite. Les manifestants ont également dénoncé le fait que d’autres coopératives ouvrent leurs portes à travers le pays en dépit des graves problèmes qui entourent ce secteur. Les contestataires menacent de passer à l’action ce jeudi 6 juin s’ils n’obtiennent aucune réponse satisfaisante de la part de Jean Bertrand Aristide. Ils soulignent que le chef de l’Etat les avait encouragés à investir dans les coopératives. Le bureau de presse de la présidence tente de rassurer les sociétaires . L’un des porte-parole de la présidence, Jacques Maurice , donne la garantie que le gouvernement assumera ses responsabilités dans le traitement de ce dossier. M. Maurice ajoute que la formule  » zéro tolérance  » sera appliquée sur le plan judiciaire contre les responsables des coopératives qui n’arrivent pas à respecter leurs engagements. M. Maurice a fait ces déclarations sur les ondes de Radio Métropole , le 4 juin , en marge d’un entretien avec les dirigeants du Conseil National des Coopératives (CNC) autour du fonctionnement de ces institutions.

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