Incident du 22 mai à Bel-Air: la Minustah plaide non coupable

La Minustah se défend face aux accusations de la Police selon lesquelles elle n’a pas porté secours à une patrouille policière en difficulté, le dimanche 22 mai 2005 , à Bel-air. La patrouille a été prise dans une embuscade tendue par des bandits. Bilan:1 mort et cinq blessés dont deux grièvement dans les rangs de la police. Le nombre de victimes dans les rangs des assaillants n’est pas connu. Lors d’une conférence de presse, le mercredi 25 mai, La Mission onusienne a affirmé qu’elle n’était pas au courant de l’opération tout en tentant de calmer le jeu. Le colonel Carlos Chiagas de la Brigade brésilienne a précisé qu’une opération méritait un minimum de préparation. Pour sa part, le porte-parole de la police civile de l’ONU, Daniel Moskaluk, a affirmé que la mission avait relevé des failles dans l’opération menée par la police. De son côté, le chef du bureau de communication de la Minustah, Toussaint Congo Doudou a rappelé que la Minustah a mené environ 50 opérations avec la PNH sans casse. Le fonctionnaire de l’ONU a estimé qu’il fallait quand même aller de l’avant dans la perspective des élections générales de la fin d’année. Le porte-parole de la police nationale, Gessy Cameau Coicou, avait affirmé que l’institution avait sollicité de la Minustah la mise en place d’un périmètre de sécurité pour le déroulement de l’opération mais les casques bleus ont refusé. Plusieurs habitants de la capitale dénoncent l’attitude de la Minustah qui n’a pas prêté assistance à une patrouille policière en difficulté à Bel-air. Le renforcement annoncé de l’effectif de la mission de l’ONU n’est pas bien vu par une bonne partie des port-au-princiens.

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