Incidents et arrestations lors d’une partie de la marche de l’Opposition à Port-au-Prince, dimanche

Des incidents ont été enregistrés à l’occasion de la manifestation pacifique convoquée par la Plate-forme Démocratique , le dimanche 15 février 2004 . Des manifestants qui ne voulaient pas prendre en compte le parcours initial de la marche, ont, en dépit de la présence de chimères Lavalas et d’hommes armés en civil, tenté de franchir Delmas 32. Ils ont été accueillis par des jets de pierre et de tirs d’armes automatiques. Des chimères lavalas ont tenu en échec un groupe d’opposants qui tentaient de longer la route de Delmas jusqu’au carrefour de l’Aéroport pour se rendre à Nazon à l’occasion de la marche pacifique de la Plate-forme Démocratique. Pour bloquer la progression des manifestants hostiles au président Jean Bertrand Aristide, les partisans de ce dernier ont érigé des barricades enflammés au niveau de Delmas 32. Mais, en dépit de ce barrage et de la présence de policiers et d’hommes armés en civil, les protestataires voulaient aller jusqu’au bout. Les manifestants anti-Aristide font le va-et-vient entre Delmas 40 et 34. Ils sont chauffés à blanc mais face à des chimères Lavalas déterminés à les repousser à coups de pierres et avec des armes à feu, une certaine hésitation est constatée mais les slogans invitant les militants durs à cuir à foncer recommencent. Sans surprise aucune, les manifestants hostiles au pouvoir sont accueillis par des jets de pierres, ils ripostent de la même manière. Situation de tension extrême, des policiers se mettent de la partie en lançant des grenades de gaz lacrymogène en direction des GNB ( mainifestants fougueux de l’Opposition). Mais ces derniers gardent leur position, cette fois-ci, les agents de l’ordre tirent des rafales d’arme en l’air pour les intimider. Panique générale, le repli se fait dans tous les sens. Et, en réaction, les manifestants déversent sur la route de Delmas tout ce qu’ils trouvent sur leur passage comme débris pouvant ralentir la progression des policiers qui avaient lancé une opération de chasse à l’homme. Dans la foulée , au moins cinq (5) manifestants ont été arrêtés . Cette intervention de la Police et de chimères lavalas allait mettre fin au mouvement des GNB. Ces derniers, voulaient, en dépit des mises en garde lancées par des membres de la Plate-forme Démocratique, passer par Nazon,ignorant ainsi le parcours initial. Ces manifestants, pour la plupart des étudiants, sont partis en trombe alors que l’autre groupe dit modéré de plusieurs milliers de personnes qui empruntait la rue Marcadieu n’avait aucune chance de toucher la destination finale, la Place Jérémie. Cette zone avait été déjà occupée par des partisans armés du Pouvoir dont la présence avait été signalée en plusieurs endroits.

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