Des policiers haïtiens sollicitent l’asile politique à la Jamaïque

Des policiers haïtiens prennent le chemin de la mer pour échappper aux violences qui règnent dans le pays . Le samedi 14 février 2004 , huit (8) policiers haitiens et deux (2) autres personnes ont été interceptés par les garde- côtes jamaïcains dans la zone de Portland , à l’est du pays, rapporte l’agence Associated Press (AP). Selon les autorités jamaïcaines , ces huit (8) policiers qui ont réclamé l’asile politique tentaient de se rendre tout d’abord aux Etats-Unis quand le bateau qui les transportait est tombé en panne . Ils eont dû être secourus par des pêcheurs . Ces policiers réfugiés haitiens ont été interceptés avec des revolvers de calibre 38 , certains portaient l’uniforme de la police. Ils ont décrit la situation en Haiti comme catastrophique en matière de sécurité. L’un d’entre eux , Calin Joseph, a expliqué qui’ils ne peuvent en aucun cas retourner en Haïti . Les réfugiés policiers haïtiens affirment avoir été attaqués par des hommes armés qui cherchent à obtenir le renversement du Président Jean Bertrand Aristide . Ces policiers qui ont fui le pays par bateau sont actuellement hébergés dans un centre de l’office s’occupant des désastres à Port Antonio à la Jamaïque . Le gouvernement jamaïcain que dirige Percival Patterson ne s’est pas encore prononcé sur le statut de ces 8 policiers haitiens qui sollicitent l’asile politique dans ce pays. Par ailleurs , le porte-parole de la Police Nationale d’Haïti (PNH) , Bruce Myrthil , a démissionné de son poste. Dans une longue lettre adressée à la directrice générale de l’institution, Jocelyne Pierre, M. Myrthil qui a sollicité un congé spécial dénonce le traitement réservé à sa personne par les responsables du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN). Bruce Myrtil révèle avoir échappé à une tentative d’assassinat peu de temps après sa démission.

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