Inquiétude grandissante chez les distributeurs de riz

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Les importateurs de riz au centre-ville ne sont pas à la fête depuis l’éclatement du scandale de riz et la situation de tension qui demeure à l’Autorité Portuaire Nationale. Certains commerçants ont décidé de suspendre toute opération au port en attendant un retour au calme car les pillards sont toujours aux aguets. La situation devient de plus en plus fâcheuse. Certains de ces négociants ont décidé de mettre une sourdine à la livraison des cargaisons de riz stockées au warf de l’APN. Ils disent craindre pour leur investissement face à des menaces de pillage. L’Autorité Portuaire Nationale est devenue la cible de plusieurs dizaines de riverains des quartiers démunis. Massés aux abords de l’APN, ils sont prêts à affronter les agents de sécurité pour, répètent-ils, récupérer le “riz lapè” commandé par la coopérative lavalas “Pou Nou Tout”. Ils estiment “légitime” cette mobilisation en raison de leur appartenance politique lavalas. Ainsi de gros enjeux sont étalés sur la table, au point que des importateurs se gardent de faire des commentaires au micro des journalistes. Au niveau de l’APN, la situation parait plutôt calme. La livraison des produits divers se poursuit dans un climat serein. Au fait, c’est la grande confusion autour de l’affaire du “riz lapè”. Les responsables de l’ Autorité Portuaire Nationale veulent rester en dehors de ce met très recherché mais qui risque de coûter cher à cette entreprise d’Etat. L’équipe dirigeante de l’APN n’ignore pas les risques encourus. D’ailleurs, le dispositif de sécurité a été renforcé pour notamment faciliter la livraison des produits débarqués au warf. Pendant ce temps, une entité de l’Etat concernée par le dernier scandale lavalas a dépêché sur le terrain des inspecteurs. Ces derniers auraient pour mission de contrôler le comportement du marché local suite au scandale du “riz lapè”. Ils ont été remarqués le mardi 29 janvier à l’entrepôt de “Riz Créole” en train de vérifier les réserves de cet importateur. Mais ne mélangez pas le “riz lapè” aux autres variétés même s’ils se retrouvent sur le champ de la concurrence pour faire la guerre des prix. De cette confrontation, le pays et le secteur commercial, en particulier, sortiront perdants, avertissent des économistes haïtiens. Ces derniers soulignent les risques d’une destabilisation du marché. Ils appellent les autorités à adopter les mesures qui s’imposent pour rectifier le tir.

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