Insécurité: la classe politique haïtienne très critique vis-à-vis de la Minustah

Les chefs de file des partis politiques fustigent le comportement de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation d’Haïti (Minustah) qui assiste « passivement » à la détérioration du climat d’insécurité à Port-au-Prince.Les candidats à la présidence Guy Philippe, Himler Rébu et Hubert Deronceray dénoncent la « mauvaise foi » du chef de la mission onusienne, Juan Gabriel Valdes, qui refuse de rétablir l’ordre dans le quartier de Cité Soleil ( important bidonville de Port-au-Prince) repère des bandits membres de l’Opération Bagdad responsables des actes de violence perpétrés dans la région métropolitaine. « Si la Minustah n’est pas en mesure de ramener l’ordre à Cité Soleil, elle n’a pas sa place en Haïti », a déclaré l’ancien commissaire de Police Guy Philippe qui a qualifié d’inacceptable le comportement des casques leus de la Minustah qui refusent de passer à l’action contre une poignée de bandits qui tiennent en otage toute une population.L’ancien colonel Himler Rébu est également très critique à l’endroit de la Minustah qui dit-il refuse d’adopter les mesures qui s’imposent alors qu’elle dispose de moyens adéquats pour le faire contrairement aux policiers haïtiens très mal équipés. M. Rébu a dénoncé le manque de volonté de la mission onusienne pour mettre un terme aux actions des activistes armés.Le phénomène de l’insécurité à Port-au-Prince prend des proportions de plus en plus inquiétantes. A n’importe quel moment de la journée ou de la nuit n’importe qui peut être enlevé ou tué par des bandits. Dans la zone de Cité Soleil, des activistes armés opèrent assez souvent dans les périmètres de sécurité établis par la minustah avec l’aide de quelques blindés légers notamment. Des personnes kidnappées puis libérées en échange de rançon dénoncent « la passivité des casques bleus et l’irresponsabilité des policiers haïtiens ».

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