Mot d’ordre de grève générale: le secteur privé des affaires lance une grande mobilisation contre l’insécurité

Le secteur des affaires lance un mouvement de grève générale pour le lundi 9 janvier pour contraindre le gouvernement intérimaire et la Minustah à prendre les mesures qui s’imposent face à la détérioration du climat d’insécurité à Port-au-Prince. Lors d’un point de presse, jeudi, le président de la Chambre de commerce et d’industrie d’Haïti, Réginald Boulos, a appelé tous les secteurs de la société à appuyer ce mouvement, première étape d’une grande mobilisation contre le banditisme en Haïti.Le processus électoral est en danger, la sécurité de la population est menacée, le pays est sur le point de sombrer dans le desespoir, quelque chose doit être fait avant qu’il ne soit trop tard, estiment des hommes et femmes d’affaires haïtiens. Le secteur privé qui n’en finit pas de compter des victimes dans son sein prend les devants en lançant un mot d’ordre de grève générale pour le lundi 9 janvier. Le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Haïti (CCIH) qui s’est fait le porte-parole du secteur patronal appelle toutes les forces vives du pays à appuyer ce mouvement qui vise à contraindre le gouvernement et la Minustah à prendre les dispositions nécessaires pour mettre les bandits de Cité Soleil hors d’état de nuire.Le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Haïti dit avoir contacté les représentants des secteurs clés comme les syndicats de transport et les associations de marchands dans le cadre du mouvement de grêve générale lancé pour le lundi 9 janvier. A en croire le patron de la CCIH, toutes les composantes de la société ou presque appuient l’initiative, d’autant qu’il y a péril en la demeure, dit-il. Réginald Boulos fait remarquer qu’aujourd’hui « circuler à Port-au-Prince comporte des risques énormes ». »Il faut se mobiliser pour dénoncer non seulement l’irresponsabilité de la Minustah mais aussi et surtout exiger des mesures concrètes et efficaces pour maîtriser quelques dizaines de bandits qui tiennent en otage toute une population », a-t-il ajouté en s’adressant directement au responsable de la Mission onusienne en Haïti, Juan Gabriel Valdez, .En fonction de la mission qui a été attribuée à la Minustah, les casques bleus sont habilités à mener des opérations ciblées dans les zones de non droit comme ils l’ont fait à Bel-air pour libérer la population du joug des bandits membres de l’opération bagdad, indique Réginald Boulos. Le secteur privé des affaires exige des Nations Unies le respect des engagements pris envers Haïti en vue de la réalisation d’élections crédibles et transparentes.

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