Installation de Patrice Baptiste à la direction de la CAMEP

Après le rendez-vous manqué de lundi , le nouveau directeur général de la Centrale Autonome Métropolitaine d’Eau Potable (CAMEP) , Patrice Baptiste, a été investi dans ses fonctions , le mardi 16 avril 2002. Compte tenu de la tension qui régnait au siège central de l’entreprise à Maïs Gâté, les autorités ont dû faire appel à la Compagnie d’Intervention et de Maintien d’Ordre (CIMO) pour parer à toute protestation. Le déploiement de force de la police n’a servi à rien puisque les employés contestataires de la veille qui réclamaient le maintien en son poste de Gérald Jean Baptiste , avaient changé leurs fusils d’épaules . La salle de conférence de la CAMEP était trop petite pour contenir les dizaines d’employés venus saluer l’arrivée de Patrice Baptiste à la tête de l’entreprise, ils sablaient le champagne ensemble.” Il n’y aura pas de chasse aux sorcières” , le ministre des Travaux Publics Transports et Communication , Harry Clinton, qui présidait la cérémonie d’installation en a donné la garantie. M. Clinton précise que Patrice Baptiste à la place est un choix politique pour la continuité des efforts gouvernementaux en vue d’une nette amélioration dans la distribution de l’eau dans la région métropolitaine. Placant le directeur face à ses responsabilités, le ministre Clinton a précisé que le gouvernement attendait de la CAMEP notamment la distribution d’une eau de qualité et en grande quantité. Dans son discours, Patrice Baptiste a présenté un programme ambitieux à l’approche de 2004. Le nouveau directeur général se propose d’éduquer et de sensibiliser la population sur les problèmes environnementaux, protéger les sources, exploiter d’autres surfaces afin d’étendre le réseau dans toute la région métropolitaine de Port-au-Prince. Seul, Patrice Baptiste n’est pas sûr d’y arriver, il appelle à l’aide. Pour étancher la soif des habitants de la région métropolitaine, il faudrait distribuer 220 mètres cubes d’eau chaque jour, mais la CAMEP ne fournit que la moitié. Là encore se posent les problèmes de fuite, de discontinuité et de salubrité sur les réseaux. A cela, il faut ajouter les milliers de port-au-princiens en attente d’être branchés. .

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