Le premier ministre, Jacques Edouard Alexis, exige que les députés se prononcent clairement sur la politique de son gouvernement à la fin de la séance d’interpellation du 28 février. Le premier ministre qui ne craint pas un vote de censure affiche sa détermination à affronter les députés interpellateurs.Loin de faire montre de fébrilité, M. Alexis réclame le respect intégral des prescrits de la constitution. » Il faut un vote ; la constitution est clair, il ne doit pas y avoir de délai », martèle le chef du gouvernement. M. Alexis ne redoute pas le renvoi de son gouvernement qui lui donnerait » l’occasion de servir son pays dans sa ville natale, Gonaïves. » En cas de vote de censure, je serai content de rentrer au Gonaives afin de travailler avec la mairie, les églises et les associations de paysans « , argue t-il. Nullement inquiété par les critiques pour son aveu d’impuissance, le premier ministre Alexis réaffirme qu’il ne peut faire des miracles. » Je ne puis faire sortir du sang des rochers, je ne peux pas mentir à la population en disant que les palliatifs peuvent résoudre le problème de la vie chère », ajoute t-il. Dans une interview exclusive à radio Métropole, le premier ministre a expliqué que sa stratégie est de réduire le chômage massif et mettre en place les conditions pour la création de richesses. Selon Jacques Edouard Alexis, la séance d’interpellation lui donnera l’occasion d’expliquer l’action de son gouvernement aux parlementaires et à la nation.Il soutient que son exposé reposera sur sa déclaration de politique générale et l’exécution de nouveaux programmes en raison de la nouvelle situation. Dans le même temps, le ministre chargé des relations avec le parlement, Joseph Jasmin, assure que le premier ministre va essayer de convaincre les élus sur les résultats positifs enregistrés par le gouvernement. Tout en rappelant que l’avènement du gouvernement s’était produit dans un contexte d’insécurité, M. Jasmin rappelle que le rétablissement du climat sécuritaire a été la priorité du gouvernement.Il regrette que les parlementaires n’aient pas accordé au gouvernement un délai pour consolider le climat sécuritaire ce qui ouvrirait la voie à la création massive d’emploi.
Interpellation, le premier ministre Alexis reprend l’offensive
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