Le professeur James Boyard n’y est pas allé avec le dos de la cuillère ce mercredi. Invité à la rubrique le Point, a fait un grave diagnostic de la situation dans le pays :
« L’état haïtien est vu comme le gang le mieux structuré de la Caraïbes par nos voisin ainsi que par une partie de la communauté internationale. L’appareil d’état est tellement infiltré par les complices des criminels, ces derniers ont une telle capacité d’influence sur les décideurs, que la nécessité d’un grand nettoyage est devenu obligatoire. »
En outre, le professeur à l’université d’état d’Haïti assure que l’insécurité actuelle impacte la légitimité du gouvernement aux yeux de la population. Il faut donc selon lui, neutraliser les mains politiques qui la coordonnent sous peine d’en arriver à la 4e étape de la criminalisation de l’appareil d’état.
Cette étape consisterait, explique le professeur en Sciences Politiques, en l’autonomisation des gangs vis-à-vis de leurs donneurs d’ordres politiques. Les chefs de groupes armés seraient ainsi libres de décider quand se tiennent les élections et surtout de porter leur propre projet politique.
Autre point sur lequel le professeur Boyard insiste, c’est la nécessité d’un vote responsable de la part de la population afin de bannir du jeu politique, ceux qui ont les mains sales. C’est le seul espoir, à son sens, pour qu’Haïti retrouve un peu de stabilité.
AL/Radio Métropole