Jean Bertrand Aristide mobilise ses partisans contre les opposants

Le Président de la République , Jean Bertrand Aristide , lance une mobilisation permanente contre l’Opposition et la Société Civile qui réclament son départ du Pouvoir. A la clôture du congrès de son parti , Fanmi Lavalas , le mardi 16 décembre 2003 , le Chef de l’Etat a appelé ses partisans à organiser un vaste mouvement pour défendre les idéaux du régime. « Je vous donne l’ordre aujourd’hui de vous mobiliser sans relâche. Sans doute vous avez remarqué que je porte une chemise avec de longues manches , le mot d’ordre est mobilizasyon manch long pour satisfaire vos besoins vitaux ». M. Aristide a demandé à ses sympathisants de ne pas se décourager et de continuer à lutter pour avoir du travail et de la nourriture. Dans son allocution , Jean Bertrand Aristide a appelé au respect de son mandat présidentiel de cinq (5) ans et dénoncé des « tactiques » visant à ternir l’image du pays à l’extérieur . Le Chef de l’Etat a fait référence à la décision d’un groupe de cinq (5) jeunes , membres du Groupe des 184, de solliciter l’asile politique à l’ambassade du Mexique à Port-au-Prince . M. Aristide a invité ses partisans à être vigilants face à ceux qui dénigrent Haiti . Le dirigeant Lavalas tenait ses propos au Ranch de l’ex-dictateur , Jean Claude Duvalier, à la Croix-des-Bouquets à l’occasion d’un congrès marquant le treizième anniversaire de sa première élection à la présidence . La géante manifestation annoncée en la circonstance par plusieurs responsables lavalassiens n’a pas eu lieu à Port-au-Prince . L’Opposition qualifie de « démagogiques » et de « dangereux » les propos tenus par M. Aristide .L’un des responsables de la Convergence , Victor Benoit, indique que c’est la politique de répression , d’impunité et de corruption pratiquée par le régime qui ternit l’image du pays . M. Benoit rappelle que Lavalas est au Pouvoir de façon constante depuis 1994 et poursuit que le message de M. Aristide est dangereux car il invite ses partisans à user de la violence pour satisfaire les besoins primaires. Le dirigeant politique fait référence au comportement des membres d’Organisations Populaires (OP) sur le terrain qui n’hésitent pas à rançonner les citoyens . Dans la soirée du 16 décembre, des individus lourdement armés ont mis à sac au moins trois (3) pompes à essence à la capitale qui avaient observé un mot d’ordre de grève lancée par l’Opposition et la Société Civile.

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