Les agents de la Police Nationale d’Haiti (PNH) ont dispersé à coups de grenade lacrymogène une nouvelle manifestation des étudiants accompagnés d’autres membres de la population qui réclament le départ du Président Jean Bertrand Aristide , ce mercredi 17 décembre 2003 , à Port-au-Prince . Les policiers ont fait un usage à outrance de gaz sur plusieurs milliers de manifestants non armés qui avaient déjà gagné les rues de la capitale .Parallèlement, des membres d’Organisations Populaires (OP) Lavalas montés à bord de véhicules appartenant à la compagnie téléphonique nationale « Téléco » ont ouvert le feu sur des manifestants et ont failli atteindre plusieurs reporters de Radio Métropole qui couvrent l’événement. La Police est également intervenue devant les locaux de la Convergence Démocratique pour disperser un rassemblement de manifestants anti-Aristide avec l’appui de « chimères » (partisans zélés et armés du Chef de l’Etat). Cette situation est vivement dénoncée par l’un des dirigeants de l’Opposition , Paul Denis . Dans la capitale, la Plate-forme des organisations de la Société Civile et de l’Opposition qui avait appelé à cette manifestation avait communiqué cinq (5) points de ralliement , tous occupés par la police et des partisans armés de M. Aristide . Les manifestants n’ont pas également réussi à s’exprimer en Province. A Saint Marc, la PNH a utilisé du gaz lacrymogène pour disperser les nombreux manifestants anti-gouvernementaux . Par contre , à Jacmel , la police a procédé à l’arrestation d’un « chimère » (violent partisan d’Aristide) qui tentait d’empêcher la tenue d’une marche anti-gouvernementale. Des prêtres de la région du Sud-Est appellent le Chef de l’Etat et les membres du gouvernement à quitter le Pouvoir pour faciliter une solution à la crise . Dans une déclaration faite à Jacmel , les prêtres ont fait part de leurs préoccupations à propos de la situation en Haiti . Dans un communiqué publié le lundi 15 décembre , le Département d’Etat Américain a demandé au Pouvoir de cesser de réprimer les manifestations légitimes des étudiants . Les Etats-Unis ont également dénoncé la complicité du gouvernement dans les violences avec des gangs armés et demandé au Pouvoir de trouver une solution aux troubles politiques en concertation avec la Communauté Internationale.
La police disperse une fois de plus des manifestations anti-gouvernementales à Port-au-Prince et en Province
Publicité